ACTUS LOCALESEMPLOISOCIÉTÉ Le conflit Brapac/CSIP terminé sur le piquet de grève, mais pas au tribunal Marau Biret 2022-01-05 05 Jan 2022 Marau Biret ©MB/Radio1 La CSIP qui défend les intérêts des employés de la Brapac en grève depuis le 16 décembre a demandé une audience en référé qui a eu lieu ce mercredi matin au tribunal de première instance. La direction est accusée d’avoir eu recours à du personnel extérieur pour mettre en échec le mouvement de grève. Tandis que la décision sera rendue demain, le piquet de grève est levé suite à la signature du protocole de fin de conflit. La grève est finie mais l’affrontement continue au tribunal. Les grévistes qui avaient cessé le travail depuis le 16 décembre accusent la direction de la Brapac et de Pacifik Drinks d’avoir embauché du personnel extérieur pour mettre en échec le mouvement de grève. L’avocate de la CSIP s’appuie sur le code du travail et sur une jurisprudence récente pour dire que l’activité constatée était illégale et visait à faire échouer la grève. En réponse, la défense précisait ce matin que le contrat qui lie la Brapac à la société PPL était un contrat préexistant de sous-traitance. « Rien d’illégal » indique Me Jourdainne puisque « la société tierce – PPL – avait déjà l’habitude d’intervenir auprès de la société utilisatrice ». Il rappelle aussi que si la société s’est « organisée » comme il estime qu’elle en a le devoir pour les salariés non grévistes notamment, reste que la grève a des conséquences sur le chiffre d’affaires de la société. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/01/Référé-brapac-01.wav « La CSIP n’a pas de siège social réel » Il a également rappelé au tribunal un contexte dont on avait pas connaissance jusqu’ici. Les grévistes ont effectué des « contrôles d’identité » auprès des chauffeurs mis à disposition par PPL lors de la grève, au volant des véhicules de la Brapac, alors que seul un agent de police y est habilité, précise Me Jourdainne. C’est pourquoi il avait déposé une première demande d’audience qu’il a été difficile de signifier au syndicat puisque celui-ci n’a pas de siège social réel, ou en tout cas n’en a pas indiqué l’adresse comme il se doit. Il demandait donc ce matin que le préavis de grève déposé par la CSIP soit jugé nul. Gisèle Teheiura, représentante de la CSIP présente à l’audience, estime que l’huissier en question connait très bien la CSIP et son siège social. C’est à présent au juge de prendre une décision. Elle sera rendue demain. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/01/Référé-brapac-02.wav La grève est terminée mais la bataille continue Du côté du piquet de grève les négociations se sont soldées par la signature d’un protocole de fin de conflit. Les grévistes ont obtenu la mise en place de grilles salariales internes, telles qu’ils le réclamaient depuis 2019, à compter du 1er janvier 2022. Ces grilles incluent à présent une classification propre aux fonctions réellement exercées par les employés. Le travail reprendra donc demain. Quant aux jours de grève, la CSIP déclare envisager de poursuivre la Brapac pour que les jours de grève soient malgré tout payés mais pas seulement. Si le comité d’entreprise demandé en 2019 n’est plus d’actualité car l’effectif est passé en-dessous de la barre des 50, la CSIP demande la création d’une « unité économique et sociale » qui réunisse toutes les sociétés du groupe. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2022/01/Référé-Brapac-03.wav Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)