ACTUS LOCALESLÉGISLATIVESPOLITIQUEPRÉSIDENTIELLESSOCIÉTÉ

Remboursement de la dette nucléaire : « ça n’est pas à nous de courir après »

©MB/Radio1

En plus des 80 milliards de frais estimés, le parti bleu ciel demande une expertise neutre de l’impact des essais nucléaires sur les personnes et l’environnement, élargie à tous les archipels. Pour Oscar Temaru, c’est aux hommes politiques locaux d’engager une action en justice. Il place aujourd’hui tous ses espoirs dans la victoire des trois candidats aux élections législatives pour défendre le droit à la souveraineté de la Polynésie française.

Lire aussi : Au Tavini: ni copie, ni béni-oui-oui 

Le président du Tavini avait décidé de donner une conférence de presse en plein milieu du débat de l’entre-deux-tours ce mercredi. Le sujet :  le remboursement de la dette nucléaire à la CPS. Elle s’élèverait à 80 milliards de francs d’après les dernières estimations. En comparaison, le budget pour la seule caisse maladie de la CPS en 2022 s’élève à 60,89 milliards. Il s’agirait en soi d’un geste avant tout symbolique, mais Oscar Temaru insiste que les effets des essais nucléaires sur la Polynésie sont bien plus importants. Et les indépendantistes estiment que les générations futures porteront longtemps ces conséquences. « Il faut trouver des experts neutres pour faire un travail sur le plan épidémiologique dans les cinq archipels, sur le plan de l’environnement. » D’un côté Marine Le Pen promet 1% du chiffre d’affaires d’EDF à la Polynésie, d’où seraient tirés les 80 milliards. De l’autre, Emmanuel Macron demande à la Polynésie de fournir des chiffres exacts.

Le remboursement de la dette nucléaire doit passer par la justice 

Évoquant les différentes promesses des candidats à l’élection présidentielle, Oscar Temaru répond à la classe politique que « nous sommes des victimes, ce n’est pas à nous de courir après quelque-chose ». Oscar Temaru avait appelé à l’abstention dès le premier tour, jugeant qu’aucun candidat ne porte les intérêts de la Polynésie à l’élection présidentielle. Le parti répète aujourd’hui que le deuxième tour « ne les concerne pas » plus, et que les deux derniers candidats « sont tous les deux des prédateurs ». C’est par la justice qu’il faut passer pour obtenir complète réparation, dit Oscar Temaru car la France « est un état de droit. Je m’adresse aux hommes politiques de notre Pays, c’est au tribunal qu’il faut déposer ce dossier ».

« On ne compte pas sur des béni-oui-oui pour parler de notre souveraineté »

Au-delà de l’élection présidentielle, le Tavini compte sur les législatives pour se faire entendre. « Depuis 2013, la communauté internationale reconnait notre droit de souveraineté, aux législatives on va y aller, tonne Oscar. On aura besoin de gens costauds pour parler de ces résolutions à l’Assemblée nationale, au Sénat et également à l’Onu, on ne compte pas sur des béni-oui-oui pour ça ». Il l’avait annoncé lors de son conseil fédéral, le parti vise une triple victoire aux élections législatives : « Si le Seigneur m’entendait, et qu’on gagne les trois sièges… « 

Article précedent

Opération “Découverte du Football à l’école primaire”

Article suivant

« Cap sur l’hexagone » pour les étudiants polynésiens

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Remboursement de la dette nucléaire : « ça n’est pas à nous de courir après »