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Prix de la viande de porc : Raffin promet des mesures, mais demande du temps

Alors que les éleveurs de porcs font monter la pression pour obtenir une revalorisation du prix de la viande, le ministre des Finances a assuré que leurs revendications avaient été entendues. Des mesures « vont être prises », assure Yvonnck Raffin, qui demande aux professionnels de patienter jusqu’à la semaine prochaine. 

Après la hausse des prix du carburant, des matériaux du BTP ou de la farine, c’est un nouveau symptôme de l’inflation galopante que le ministère des Finances est invité à traiter. Après plusieurs semaines de cris d’alarme, les éleveurs de porcs ont stoppé leur livraison à l’abattoir de Papara en début de semaine. En cause, l’explosion du prix des aliments pour cochon – « +35% en quelques mois » d’après le syndicat de la profession – qui n’est pas répercuté dans le prix d’achat, et donc de revente au grand public, de la vente. Pour les éleveurs, pas question de « travailler à perte » – certains auraient déjà choisi d’arrêter leur activité -, ils exigent une revalorisation de 15% « au minimum » de ces tarifs qui n’ont pas bougé depuis 2013. Faute de quoi l’absence de production locale pourrait engendrer des pénuries dans les magasins.

Demande de documents supplémentaires

Face à cette pression, Yvonnick Raffin a cherché à rassurer ce mardi. Le ministre des Finances, saisi par son collègue de l’agriculture pour cette hausse de prix contrôlé, assure que la plainte des éleveurs a « bien été entendue ». « Il n’y a aucun refus, bien au contraire, il faut qu’on réponde à cette détresse, explique le ministre, mais s’agissant de deniers publics, il me fallait prendre plus de hauteur et j’ai demandé à avoir le bilan de toutes ces sociétés, tous ces éleveurs, pour mieux appréhender la charge que ça peut apporter sur la population. Puisque l’augmentation qui est demandée, c’est une charge supplémentaire sur les prix ».

Pas avant la semaine prochaine

L’augmentation du prix de la viande de porc n’est d’ailleurs pas la seule piste envisagée. Aides ciblées, modification des quotas d’importation, contrôle du prix des aliments, libéralisation du marché… Le ministre ne ferme la porte à rien, mais explique que la décision ne pourra pas être prise cette semaine. « J’espère qu’on pourra débattre de ça en conseil des ministres, la semaine prochaine, ou le plus rapidement possible ».

Reste à savoir si ces explications suffiront à rassurer les éleveurs… et à faire redémarrer l’abattoir.

Les discussions « continuent » avec les sociétés pétrolières 

Autre actualité brûlante du ministre des Finances : l’avis de l’Autorité de la concurrence sur l’approvisionnement de la Polynésie en hydrocarbures. L’APC avait estimé que le projet de convention négocié par le gouvernement concernant le transport de carburant était défavorable au Pays. Et chiffrait à un milliard de francs par an les économies qui pouvaient être réalisées en intégrant ses propositions. Yvonnick Raffin n’a pas souhaité commenter directement cette analyse, dont il doit encore prendre pleinement connaissance. Mais il assure que les avis du gouvernement et de l’autorité indépendante « convergent » vers une révision du projet de convention. Les discussions avec les importateurs et transporteurs pétroliers vont « quoiqu’il arrive » se poursuivre :

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