Un conseil des ministres extraordinaire a acté ce jeudi une nouvelle augmentation de 2% du salaire minimum. Ainsi le Smig horaire est fixé à 941,37 Fcfp, soit un Smig mensuel de 159 092 Fcfp. C’est donc une augmentation de 3 119 Fcfp qui sera appliquée à compter du 1^er mai.

Malgré une hausse des prix supérieure à 2%, le gouvernement n’est pas allé au-delà de ce chiffre pour cette deuxième revalorisation du Smig. Comme l’avait indiqué Édouard Fritch mardi sur notre antenne, il s’agit de défendre le pouvoir d’achat des plus petits salaires, tout en préservant la capacité financière des entreprises à se relancer dans un contexte de crise.

Pour justifier ce chiffre, le Pays rappelle que la hausse du Smig du 1^er décembre dernier était supérieure à l’augmentation des prix constatée alors, sur les mois d’octobre et novembre 2021. Ces 2% supplémentaires sont donc décomposés comme suit :

• + 0,26% correspondant à la différence entre la variation réelle 2,26 (entre octobre 2021 et janvier 2022) et l’augmentation du SMIG de 2% (décembre 2021)
• + 1,08% correspondant à l’évolution de l’indice de janvier à février 2022 (102,49 vs 103,60)
• + 0,66 % d’anticipation sur les effets de l’inflation à court terme

En conséquence, l’augmentation totale du SMIG depuis décembre 2021 est de 4% (soit une évolution de novembre 2021 à mai 2022 de 152 914 Fcfp à 159 092 Fcfp), alors même que l’évolution de l’inflation constatée sur la période d’octobre 2021 à février 2022 est de 3,37%.

Ces calculs arrêtés à fin février ne prennent donc pas en compte les effets de la TVA sociale entrée en vigueur le 1^er avril. Les consommateurs savent déjà que cette « anticipation » de 0,66% est déjà largement dépassée dans le monde réel.