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Une vaste enquête sur le lobbying d’Uber éclabousse Emmanuel Macron

Réalisée par le Consortium international des journalistes d’investigation à l’aide de 124.000 documents de 2013 à 2017, cette enquête met en avant les pratiques de lobbying du géant des VTC et ses relations avec des politiques, dont Emmanuel Macron lorsqu’il était ministre de l’Économie, pour s’imposer en leader, en frôlant avec l’illégalité.

La plateforme Uber s’est retrouvée plongée dans son passé tumultueux ce dimanche à cause d’une vaste enquête de journalistes accusant l’entreprise d’avoir « enfreint la loi » et utilisé des méthodes brutales pour s’imposer malgré les réticences des politiques et des compagnies de taxis. « Nous n’avons pas justifié et ne cherchons pas d’excuses pour des comportements qui ne sont pas conformes à nos valeurs actuelles en tant qu’entreprise », a indiqué Jill Hazelbaker, vice-présidente chargée des Affaires publiques d’Uber, dans un communiqué en ligne. « Nous demandons au public de nous juger sur ce que nous avons fait au cours des cinq dernières années et sur ce que nous ferons dans les années à venir », a-t-elle ajouté.

124 000 documents

Le Guardian, un quotidien britannique, a obtenu et partagé avec le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) quelque 124 000 documents, datés de 2013 à 2017, comprenant des emails et messages des dirigeants d’Uber à l’époque, ainsi que des présentations, notes et factures. Dimanche, plusieurs organisations de presse (dont le Washington Post, Le Monde et la BBC) ont publié leurs premiers articles tirés de ces « Uber Files ». Ils mettent en avant certaines pratiques de Uber pendant ces années d’expansion rapide mais aussi de confrontation, de Paris à Johannesburg.

« L’entreprise a enfreint la loi, trompé la police et les régulateurs, exploité la violence contre les chauffeurs et fait pression en secret sur les gouvernements dans le monde entier », affirme le Guardian en introduction.

« Coupe-circuit »

Les articles mentionnent notamment des messages de Travis Kalanick, alors patron de la société basée à San Francisco, quand des cadres se sont inquiétés des risques pour les conducteurs qu’Uber encourageait à participer à une manifestation à Paris. « Je pense que ça vaut le coup », leur a répondu le cofondateur. « La violence garantit le succès ».

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Journal de 7h30, le 11/07/22

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