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Plus de parking à la Cité de l’air, mais des bureaux

Dans le litige qui oppose la SCI Te Mana Estate 2 à plusieurs riverains de la servitude Vairimu Matiti en contrebas de la Cité de l’air à Faa’a, le promoteur donne sa version des faits après l’intervention publique des riverains. Steeven Gall estime avoir fait tout ce qu’il pouvait pour aider ses voisins et ne veut plus être compréhensif, après les agressions et menaces que sa chef de chantier aurait subi de la part des opposants à son projet immobilier. Un projet qui a déjà évolué, et deviendrait un immeuble de bureaux occupés par des services de l’État et du Pays.

Il est menacé depuis plusieurs années par les riverains qui entourent ses parcelles acquises à la Cité de l’air lors d’enchères menées par l’État. Steeven Gall avait prévu en 2020 d’ériger un parking au-dessus de l’aéroport de Faa’a, projet très mal accueilli par certains riverains qui avaient l’habitude d’utiliser un passage sur les parcelles D 683 et D684. Il donne aujourd’hui sa version des faits, car les événements sont allés « trop loin pour lui ». Le collectif « Vairimu Matiti A ti’a » créé dès l’annonce du projet a à nouveau donné de la voix ce mardi en l’accusant d ’« enclaver six familles », les empêchant de traverser sa propriété et de l’occuper. Il dit avoir essayé de les accompagner en investissant des moyens qu’il n’était pas tenu de fournir, mais des menaces orales et physiques auraient été faites et c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase après deux ans de mésentente.

L’un des riverains aurait menacé la chef de chantier du promoteur avec un « coupe coupe à 20 cm d’elle » et menacé une voisine, elle aussi enclavée, de la « mettre dans la bétonnière », raconte t-il, pour une histoire de voiture abandonnée que le promoteur voulait enlever de son terrain. Pour le promoteur, ils sont responsables de leur situation et « ont préféré s’auto-enclaver pour expliquer que la ‘servitude usuelle’ n’est pas utilisable, et donc qu’ils continuent à passer chez le voisin ». En cause il y a en effet une servitude existante, la D620, adjacente au bien du promoteur, qui devrait leur permettre d’accéder à la voie publique par le lotissement privé en contrebas. Celle-ci n’est pas aménagée et certains ont même placé des rochers qui empêchent un passage en voiture, selon Steeven Gall. Parmi les familles enclavées il y en aurait donc qui souhaitent la voire aménageée mais qui se retrouvent bloquées par d’autres riverains.

Les familles concernées et le lotissement situé en contrebas ne font même pas partie de la Cité de l’air, selon le promoteur. Il estime qu’ils n’ont simplement pas envie de changer leurs habitudes. « Plusieurs d’entre eux sont en tort, et se montrent d’autant plus véhéments ». Le collectif a visiblement le soutien de la commune ou au moins d’un élu communal. Steeven Gall affirme que Gérard Mai serait intervenu en personne pour interrompre des travaux en « se garant dessus ». Le promoteur qui dit être né et avoir grandi à Tahiti comprend qu’il y doit y avoir des intérêts politiques quelque part et surtout « de la mauvaise volonté ».

Des bureaux administratif pour l’État et le Pays

Pour sortir de ce conflit, plusieurs actions en justice sont en cours, enclenchées par les différentes parties. En attendant, les années écoulées ont vu le projet du promoteur évoluer, aussi parce qu’il ne bénéficie plus de la défiscalisation. Le promoteur avance que les nuisances devraient être moindres puisqu’il ne s’agit plus d’un futur parking. Ce sera un « bâtiment de bureaux administratifs. J’ai été approché par l’État et le Pays et ils ont besoin absolument de nouveaux bureaux dans la zone de l’aéroport ». Un projet « d’utilité publique » est selon lui soutenu par le Pays et l’État.

 

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