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Grève des pompiers d’aérodrome : le dialogue est rompu

Les discussions entamées ce mardi entre les fonctionnaires d’aérodrome et le gouvernement ont tourné court. Après seulement 15 minutes, les syndicats ont quitté la table des négociations, énervés. 

Invités par Jean-Christophe Bouissou, ministre en charge des transports interinsulaires, à débattre sur les 7 revendications du préavis qu’ils ont déposé vendredi dernier, les fonctionnaires territoriaux n’ont pas apprécié la présence des journalistes et encore moins celle de Georges Puchon, directeur de l’Aviation civile, qu’ils accusent d’incompétence. Selon Gérard Barff, représentant du syndicat des pompiers d’aérodrome, la commission paritaire qui devait permettre d’avancer sur l’application du protocole de fin de conflit de la dernière mobilisation, n’a pas pu travailler : « Quand ils sont venus, la DAC n’avait rien, pas de dossier, s’énerve le pompier. On a demandé une nouvelle rencontre, on a relancé, mais rien. Il discute tout seul, il décide tout seul. »

L’un des points bloquants qui revient dans les revendications de ce préavis concerne la revalorisation des indemnités de sujétion (ISS) à hauteur de 20%. Des dédommagements accordés aux pompiers d’aérodrome selon une classification bien précise – définie en fonction, entre autres, des fréquences des vols dans chaque aérodrome et du nombre de passagers – qui dépend en fait de la DAC. Selon le vice-président, cela représenterait un budget de 25 millions qui serait en fait répercuté sur les prix des billets d’avion et donc payé par les passagers. « Tous ceux qui prennent l’avion payent une taxe de sûreté et de sécurité aéroportuaire, explique Jean-Christophe Bouissou. C’est ce qui vient alimenter le fonds de l’État et qui est ensuite reversé au Pays ». Pour le ministre des transports « dire que c’est l’État qui paye, c’est mentir à la population. »

Le gouvernement qui souhaite éviter cette grève appelle donc les responsables syndicaux de la FRAAP « à la raison » et les invite à revenir à la table des discussions. Si ce n’est pas le cas, la grève pourrait démarrer ce vendredi 3 février, jour d’ouverture du Salon du tourisme.

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