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Guerre en Ukraine : le G7 jure de faire payer «le prix fort» aux pays aidant la Russie

Les chefs de la diplomatie du G7 (France, Japon, Etats-Unis, Canada, Allemagne, Italie, Royaume-Uni) ont mis en garde mardi les pays qui fourniraient une assistance à la Russie en Ukraine, présentant aussi un front uni face à la Chine. Dans le même temps, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a reçu lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour promouvoir une médiation internationale sur la guerre en Ukraine. Les précisions de notre partenaire Europe 1.

Les chefs de la diplomatie du G7 ont mis sévèrement en garde mardi les pays qui fourniraient une assistance à la Russie en Ukraine, présentant aussi un front uni face à la Chine, dont ils ont condamné les « activités de militarisation » maritimes. Réunis depuis dimanche à Karuizawa dans les Alpes japonaises, les ministres des Affaires étrangères des principaux pays industrialisés ont promis de faire payer « le prix fort » aux pays qui fourniraient une assistance à la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine.

Ils se sont aussi engagés à continuer à « intensifier » les sanctions contre la Russie et de redoubler d’efforts pour éviter leur contournement par des pays tiers. Le communiqué final de leur réunion juge par ailleurs « inacceptables » la « rhétorique nucléaire irresponsable » de la Russie et sa menace de déployer des armes au Bélarus.

Les pays du G7 (France, Japon, Etats-Unis, Canada, Allemagne, Italie, Royaume-Uni) ont également mis en garde Pékin contre ses ambitions militaires en mer de Chine méridionale et souligné leur position inchangée à l’égard de Taïwan, malgré les remous liés à de récents propos du président français Emmanuel Macron.

Fermeté commune envers Pékin

Lors de sa visite en Chine début avril, Emmanuel Macron avait déclaré à des médias que l’Europe ne devait pas être prise dans « des crises qui ne seraient pas les (siennes) » en référence à Taïwan, ce qui avait irrité certains alliés de la France avant la réunion de Karuizawa. « Il n’y a pas de changement dans les positions basiques des membres du G7 sur Taïwan », assurent ainsi les diplomates en chef du groupe dans leur communiqué, estimant « indispensable » le maintien de la paix et de la stabilité dans le détroit de Taïwan.

La ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonna et ses homologues se sont efforcés, tout au long des deux jours de discussions au Japon, de minimiser leurs divergences, et leur déclaration commune adopte un langage ferme envers Pékin. Leur texte évoque ainsi les « inquiétudes » du G7 concernant « l’expansion continue et accélérée de l’arsenal nucléaire de la Chine », l’appelant à œuvrer à « la stabilité par une plus grande transparence » sur ses armes nucléaires.

Sans citer Pékin, la déclaration commune s’engage à renforcer la coopération contre la « coercition économique », consistant à restreindre le commerce ou les investissements extérieurs à des fins politiques. L’avertissement contre le soutien à la Russie en Ukraine, sans mentionner la Chine, fait cependant lui-même écho aux mises en garde répétées par les responsables occidentaux à Pékin contre la fourniture d’armes à la Russie.

Lavrov va au Brésil

Dans le même temps, le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a reçu lundi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov pour promouvoir une médiation internationale sur la guerre en Ukraine. Sergueï Lavrov, qui entame au Brésil une tournée en Amérique latine, a rencontré Lula au Palais de l’Alvorada, résidence officielle du chef de l’Etat brésilien. Cet entretien n’a pas donné lieu à la publication d’un communiqué officiel. Avant cette rencontre, le chef de la diplomatie russe s’est entretenu à la mi-journée avec son homologue Mauro Vieira. « Nous remercions le Brésil pour sa contribution à (la recherche d’) une solution à ce conflit », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. Il a affirmé que Moscou souhaitait que « le conflit se termine au plus vite », mais en préconisant toutefois une solution « durable et non immédiate ». La semaine dernière, Lula avait réitéré son intention de créer un « G20 de la paix », groupe de pays dont le but serait d’oeuvrer pour la fin du conflit en Ukraine. Il avait également affirmé que Washington devait « cesser d’encourager la guerre et commencer à parler de paix ». Et « l’Union européenne doit commencer à parler de paix », avait lancé le président brésilien samedi devant des journalistes à Pékin. Washington accuse de son côté le Brésil de se faire « l’écho de la propagande russe et chinoise » sur le conflit.

La vodka Absolut annonce l’arrêt des exportations vers la Russie

La marque de vodka Absolut, fleuron suédois du groupe français Pernod Ricard, a annoncé mardi interrompre ses exportations vers la Russie, dont la reprise discrète avait suscité un mouvement de boycott et les critiques du Premier ministre en Suède. The Absolut Company, qui produit une des vodkas les plus vendues dans le monde, « a décidé d’interrompre l’exportation de sa marque en Russie », indique l’entreprise dans un communiqué, invoquant le besoin de protéger ses employés et partenaires « face aux critiques massives sous toutes leurs formes ».

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