Après trois semaines de festival, les trois fresques peintes à Paea par les artistes de Ono’u ont été inaugurées ce mercredi. Ces œuvres sont les premières du genre nées de ce festival qui fête ses 9 ans d’existence cette année.

Décorer trois sites en trois semaines. C’est le défi qu’ont relevé les invités de Sarah Roopinia à l’occasion du festival Ono’u. Du 10 au 31 mai, la commune de Paea a vécu, pour la toute première fois ce festival du street art de l’intérieur. Les murs marqués par le temps de plusieurs sites de la commune dont l’école de Maraa, mais aussi les résidences OPH Pofatu et Tihoni, ont ainsi été rafraîchis. Une touche de fraîcheur soigneusement pensée par les artistes avec des œuvres représentant, comme chaque fois dans ce festival, des légendes propres à l’histoire des lieux. Outre les trois invités internationaux qui ont élaboré les fresques avec quatre peintres locaux, c’est surtout le style des œuvres qui apportent une touche de nouveauté à cette version 2023 d’Ono’u. « La mythologie urbaine, c’est très nouveau comme approche », confie la créatrice du festival.

Comme chaque fois, certains habitants de la commune n’ont pas hésité à mettre la main à la pâte pour tenter de rendre ces grands espaces plus agréables. Pour le tavana Tony Géros, « ces fresques viennent décorer des murs qui malheureusement donnaient une image terne de la commune » aux automobilistes. De la couleur, de la gaieté et de la joie, c’est ce qu’a trouvé la municipalité en invitant Ono’u.

Les habitants, les passants ou les curieux pourront donc admirer sur les murs de l’école de Maraa une fresque sur le thème de Matarii, les Pléiades. Sur la façade de la résidence Pofatu une oeuvre en lien avec l’environnement et sur ceux de la résidence Tihoni une autre sur la mythologie polynésienne. Des peintures signées par Richard Barii, Heiarii Metua, Dulk, Marina et Pichiavo.