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Les greffiers de Papeete mobilisés contre une réforme nationale

Une quinzaine de fonctionnaires des greffes du palais de justice de Papeete ont tenu à montrer leur solidarité avec le mouvement national qui vise à contester une réforme des grilles indiciaires. L’occasion aussi de faire le point sur les renforts tant attendus par les greffiers du fenua.

« Revalorisation pour tous les métiers du greffe ». C’était le mot d’ordre, ce lundi midi sur les marches du Palais de justice de Papeete. Une quinzaine d’agents du greffe s’y étaient donné rendez-vous pour un débrayage symbolique. La section polynésienne de la CFDT Interco Justice voulait surtout montrer son soutien au mouvement national de protestation entamé voilà deux semaines dans tous les greffes de France. Ce lundi, leurs collègues métropolitains étaient même en grève toute la journée, en pleine période d’émeute, très chargée sur le plan pénal. En ligne de mire de ce mouvement, un projet de nouvelle grille indiciaire, qui va, selon les syndicats, nuire à la carrière des greffiers, alors que ces derniers demandaient au contraire une revalorisation de leur métier, sans lequel « les magistrats ne sont rien ».

« Un groupe de travail avait été créé pour réformer l’ensemble des métiers du greffe, rappelle, à Papeete, Ghislaine Wan, déléguée syndicale CFDT. Au lieu de ça, on se retrouve avec cette réforme ciblée, qui n’a pas été réellement négociée et qui n’ai au final favorable pour personne ». Si les nouvelles grilles permettent une légère évolution de l’indice, elles impliquent une baisse d’échelon des agents. La militante reproche aussi au ministère de la Justice l’absence de prise en compte des autres professions du greffe, dont les contractuels ou les adjoints administratifs. De nouvelles discussions avec la chancellerie doivent avoir lieu à Paris ce mardi.

9 nouveaux greffiers en septembre, 16 autres en juin

En métropole, le mouvement a aussi été l’occasion pour les greffes de clamer leur ras-le-bol d’une situation de sous-effectif permanent et d’horaires très souvent tardifs. Des « conditions de travail dégradés » que connaissent aussi les greffiers de Polynésie, qui se félicite tout de même d’avoir eu « enfin » des réponses à leurs demandes :  un concours local a été organisé l’année dernière et neuf nouveaux greffiers en formation doivent être intégrés en septembre. S’ajoute le retour à la mi-2024, de 16 autres lauréats du concours, inscrits sur la liste complémentaire qui a été « complètement apurée ». Ou encore le recrutement d’une dizaine d’adjoints administratifs sans concours. « Ça fait du bien, c’est du baume au cœur pour tout le monde », reprend Ghislaine Wan, même s’il s’agit d’une « normalisation ».

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