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Grève à ATN : « ultime offre », « impasse », lits de fortune et vols annulés

La direction générale d’Air Tahiti Nui a adressé une « ultime offre » écrite aux syndicats en grève samedi. Pas de quoi sortir les négociations de l’impasse : les PNC, après six jours de mouvement, se sentent toujours « dénigrés ». Côté terminal, plus d’une centaine de touristes, en l’absence de chambres d’hôtels disponibles, ont dû dormir sur des lits de camp. Et rien n’indique que la situation va s’améliorer : quatre nouveaux vols ont été annulés entre ce dimanche soir et mardi.

La direction générale d’Air Tahiti Nui a informé avoir envoyé une « ultime offre » écrite aux syndicats en grève ce samedi, assurant « tenir compte de l’ensemble des éléments de négociation abordés cette semaine ». Une proposition qui visait «  répondre aux attentes soulevées », en matière financière et d’organisation du travail notamment, « tout en préservant les intérêts futurs de l’entreprise ». Pas de quoi sortir de l’impasse : pour les syndicats, ces propositions ne sont pas au niveau, et la direction continue de les « dénigrer ». « Ce sont de véritables rapports de force. Ils jouent sur les mots, proposent des contreparties illégitimes. On ne demande pas la lune, explique une syndicaliste. Ils ont de l’argent pour payer des chambres d’hôtel, des nuitées et affréter des avions mais pas pour revaloriser les salaires des PNC. » Les syndicalistes regrettent cette situation et estiment que « la direction essaye de leur faire porter le chapeau des voyageurs bloqués tout en refusant de faire des réunions constructives ».

« Pas de visibilité »

En conséquence, la grève se poursuit et entamera lundi sa septième journée. Dès samedi soir, avec l’annulation de trois vols, près de 200 lits de fortune, normalement destinés au plan Orsecavaient été installés dans les étages de l’aéroport, et au siège de la compagnie tout proche. Un dispositif qui a permis d’accueillir, dans des conditions spartiates, plus d’une centaine de voyageurs auquel ATN et Tahiti Tourisme n’avaient pu trouver ni hôtel, ni AirBnB. La compagnie fait feu de tout bois pour tenter de maintenir son plan de vol : un avion et un équipage d’Aircalin ont été affrétés pour un vol vers Auckland dimanche. Mais l’engorgement des passagers ne devrait pas se résorber tout de suite car quatre nouveaux vols ont été annulés : le TN08 qui devait partir dimanche soir de Tahiti, le TN07 au départ de Paris le 11 juillet, le TN101 de lundi pour la Nouvelle-Zélande et le TN102 du 11 juillet au départ d’Auckland. Les passagers de ces vols ont été invités à ne pas se présenter à l’aéroport et la compagnie annonce qu’ils seront relogés et rapatriés vers leur destination finale à ses frais et par d’autres moyens. ATN « n’ayant pas de visibilité sur la possibilité ou non d’opérer ses vols sur les prochaines 48h », propose également à ses clients des futurs vols d’être remboursés sans frais.

L’intersyndicale de la CSIP et A Ti’a i Mua, qui demande des efforts en termes de rémunérations et des mesures spécifiques à leur corporation, poursuit donc son mouvement et compte désormais demander l’intervention d’un médiateur pour trouver une solution au conflit. Le gouvernement, actionnaire principal d’ATN, et notamment son président, en charge du tourisme et des transports aériens internationaux, ne s’est toujours pas exprimé officiellement sur ce mouvement.

Pour toute information sur ses vols, Air Tahiti Nui invite ses clients à contacter son centre d’appel au 40 476 787.

Lits touristes bloqués

Des lits de fortune ont été installés au siège d’Air Tahiti Nui.

 

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1 Commentaire

  1. 10 juillet 2023 à 8h11 — Répondre

    Les PNC, ou du moins une large partie, son en train de couler leur compagnie celle qui leur donne du travail. Les exigences des grévistes sont tout bonnement inacceptables, 30 % d’augmentation, mais quelle société ou entreprise peut donner satisfaction à une telle démesure d’augmentation ? Les syndicats sont incapables de raisonner les grévistes car il semble qu’ils ne comprennent pas qu’une telle exigence est impossible, c’est hors de propos. Bravo à cette entreprise de « démolition » en cours, merci aux grévistes et aux syndicats.

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