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La Protection judiciaire de la jeunesse cherche des familles d’accueil

Dans le cadre d’une première « campagne de recrutement », la PJJ a organisé samedi son premier séminaire à la mairie de Papeete. L’occasion pour ce service chargé d’assurer l’action éducative des mineurs sous main de justice, d’informer la population sur ses missions et d’expliquer ce qui est attendue d’une « famille d’accueil » . Deux autres séminaires du genre sont prévus samedi prochain à Taravao et le 16 à Moorea.

« Devenez famille d’accueil », c’est le thème du séminaire organisé samedi par le service de la Protection judiciaire de la jeunesse. Cette administration, créée en janvier 2006, est chargée d’assurer l’action éducative pour les mineurs dans le cadre judiciaire. Des jeunes sous main de justice, ayant commis des actes de délinquance et qui doivent parfois être extraits de leur famille et placés temporairement. Objectif de la démarche, offrir à l’enfant un cadre bienveillant et lui proposer un modèle de vie diffèrent de celui qu’il connaît. Un dispositif qui selon la PJJ « fonctionne bien au fenua et permet à 8 jeunes placés sur 10 de retrouver le droit chemin ».

Passer de 15 à 30 familles d’accueil

Aujourd’hui, le service travaille avec une quinzaine de familles, mais souhaiterait élargir ses rangs et pouvoir compter sur une trentaine de foyers. Des familles de substitution respectant deux critères principaux : celui de la probité et celui de pouvoir offrir son propre espace à l’enfant placé. Les profils sont ensuite étudiés puisqu’il s’agit de faire participer à ce dispositif « des gens éclairés et ayant à cœur de participer à cette mission ». Une tâche « pas évidente », mais que Caroline, qui fait partie de la vingtaine de volontaires réunis à la mairie de Papeete pour ce premier séminaire, est prête à relever. « On ne connaît pas l’enfant, on ne sait pas dans quel état est cet enfant, mais du premier jour jusqu’au dernier, il faut lui apporter des bienfaits. »

Une compensation fiancière

Cette démarche bénévole, solidaire et éducative, répondant à une décision d’un magistrat, donne droit à une compensation financière d’environ 4 000 francs par jour. « Cette compensation ce n’est pas un salaire, insiste Liliane Vallois, directrice territoriale de la Protection Judiciaire de la Jeunesse. Cette indemnité va couvrir les frais que pourraient occasionner cet enfant – puisqu’il ne s’agit pas que ça coûte à la famille- et aussi à indemniser le temps et l’énergie passée à ça… En gros ça fait un peu moins de 150 000 francs par mois mais ce n’est pas cette motivation qui doit amener à la candidature. »

Une phase de recrutement de 2 à 3 semaines

Pour pouvoir prétendre à l’accueil de ces enfants âgés de 11 à 21 ans, une enquête est bien sûr diligentée par les services lors « d’une phase de recrutement de 2 à 3 semaines ». Pour plus d’information, la PJJ organise deux autres séminaires. Le prochain aura lieu à Taravao, le 9 septembre, à la salle du site du parc de Teaputa. L’autre est prévu à Moorea, le 16 septembre, à l’amphithéâtre du Criobe. Pour tout renseignement, composez le 87.398.692

Liliane Vallois, directrice de la Protection judiciaire de la jeunesse, sera l’invitée de la matinale de Radio1  du vendredi 8 septembre

 

 

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