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Thomas Lubin et Cédric Wane : « une course titanesque »

Lubin Wane Ötillö

©Ötillö

Ils sont allés au bout d’eux-mêmes et semblent avoir bien envie de recommencer ! Thomas Lubin et Cédric Wane sont arrivés dixième équipe masculine et treizième au scratch du mythique championnat du monde Ötillö de swimrun qui s’est déroulé lundi en Suède. Ils racontent leur course « titanesque ».

Ils sont toujours restés dans les quinze premières équipes sur la course swimrun qui se déroulait en Suède ce lundi 4 août. Mais sur ce championnat du monde qui relie les îles de Sandham et d’Utö, les 70 kilomètres de course avec 61 km de course à pied et 9 km de natation, ont été une véritable épreuve pour les deux hommes. « On est très content d’avoir réussi à rallier la ligne d’arrivée parce que honnêtement c’était une course titanesque, d’une difficulté pour moi, particulière, singulière. Pour ça, on est très fier d’avoir partagé cette aventure humaine ensemble, d’avoir porté haut les couleurs du fenua, c’est un sentiment d’accomplissement qui prédomine », explique Thomas Lubin.

Côté météo, ils ont été plutôt épargnés : le ciel était bleu, le temps clément, l’eau pas trop froide (selon les Suédois) mais tout de même oscillant entre 12 et 15° seulement, mais le plus dur a été un vent de face et latéral qui a compliqué la natation où il ne fallait pas perdre le cap. « La température du l’eau, compte tenu du temps qu’on y a passé, a été compliquée à gérer pour nous. Je me suis mis à trembler comme une feuille en pleine natation », raconte Thomas Lubin. Autres difficultés de cette course : la distance à parcourir, le nombre incalculable d’entrées et de sorties d’eau et la technicité du relief qui use les coureurs. « Tu dois sans arrêt être vigilant. Tu peux tomber n’importe quand et tu laisses de l’énergie sans arrêt. Le relief est exigeant car c’est très bien balisé mais ça reste sauvage, la nature prédomine. C’est beau mais ça fatigue davantage aussi. » D’ailleurs, Cédric Wane en a fait les frais, chutant sur les cailloux et se cognant violemment le genou. « On est arrivé sur la course à pied la plus longue de 18km… J’avais énormément de mal à repartir après les arrêts aux ravitaillements. Et c’était de pire en pire. Si Thomas n’avait pas été là, il y a de grandes chances que j’aurais abandonné ou continué mais hors délai. Il m’a remobilisé, il a su trouver les mots justes », raconte-t-il, parlant d’une course « dantesque ». Avec cette situation, passer la ligne d’arrivée a été particulièrement fort en émotion. « J’avais la tête qui tournait. Si Thomas ne m’avait pas tracté les trois derniers kilomètres, j’aurais sans doute fini en marchant. En passant la ligne, pendant trois minutes j’étais dans un état, je me suis écroulé par terre, j’ai fermé les yeux, je n’entendais rien, j’étais vraiment fatigué, épuisé, exténué, vraiment mort ! Ça m’a pris cinq minutes pour reprendre mon esprit mais sinon c’est sûr, très fier, d’autant plus fier de mon binôme car sans lui, je n’aurais sans doute pas terminé. »

Comme pour Thomas, « la ligne d’arrivée, c’est une décharge émotionnelle encore plus vive. Avec tout ce contexte, chapeau ! Fier de lui, fier de nous. Et à fleur de peau parce que c’est beau. »

Les deux hommes ont d’ailleurs surpris leurs concurrents et les professionnels sur place de leur chrono et de leur classement alors que c’était une première participation. De quoi les encourager pour une prochaine saison… « Ça nous tient à cœur de faire un calendrier Ötillö avec une vraie préparation swimrun de plusieurs mois pour qu’on continue à passer des paliers. C’était unanime, tout le monde était abasourdi de ce qu’on a réussi à faire avec si peu d’expérience donc c’est très encourageant. On a le temps de se reposer la question de savoir si on y va. C’est une course exceptionnelle mais d’une difficulté sans nom. »

Cédric Wane, lui, se dit « revanchard » : « Ce matin je me suis levé et la première chose que j’ai dit à Thomas : on revient ? On revient l’année prochaine ? De nous deux, je suis le plus revanchard. J’avais le sentiment d’avoir failli à ma mission. La chute, c’était ma faute, je n’ai pas été attentif. J’ai vraiment envie de revenir l’année prochaine et j’y pense. »

Les deux hommes sont donc aujourd’hui en pleine récupération mais déjà en train de revoir plein de détails qui peuvent faire la différence et seront bien sûr alignés sur les prochaines courses du fenua, notamment le triathlon du Xterra à Moorea en octobre prochain.

Lubin Wane Ötillö

©Ötillö

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