Ce dimanche, environ 500 curieux ont investi le site du motu Ovini à Papeari à l’occasion de la deuxième édition du mini festival Ta’upiti ‘arioi. Parmi eux une cinquantaine d’enfants des quartiers prioritaires de la commune, mais aussi de nombreuses familles. Tous ont pu s’essayer, gratuitement, à des activités culturelles comme la confection de tapa, le lancer de javelot, le va’a ta’ie ou encore les percussions.

Pari gagné. Prévue samedi, la deuxième édition du mini festival Ta’upiti ‘arioi s’est finalement déroulée ce dimanche. La météo, plus clémente que celle de la veille, a permis au centre culturel Ari’oi de Hinatea Colombani de déployer ses sept ateliers dans le cadre naturel du motu Ovini. Au programme donc des initiations gratuites aux percussions traditionnelles, à la fabrication de tapa, à la sculpture, au lancer de javelot, à la pirogue à voile, mais aussi aux chants traditionnels et au tressage.

Tout le monde sait faire

Objectif de la journée : permettre à la population de se réapproprier sa culture en leur y donnant accès, tout simplement. « Le fait d’avoir pu expérimenter soi-même, de pouvoir créer son propre tapa, de pouvoir saisir un to’ere… Ça casse beaucoup de codes, explique Lucile Bambridge, chargée de projet sur ce festival. L’idée, c’était aussi de montrer que l’on est tous capable. Que si on s’y autorise, que les conditions sont bonnes, que le cadre est posé, tout le monde sait faire. »

500 visiteurs

Malgré la grisaille, les visiteurs venus nombreux – environ 500 d’après l’organisation – ont pu y participer gratuitement. Parmi eux, bien sûr, une cinquantaine d’enfants des quartiers prioritaires de la commune qui est le public cible, mais aussi des familles polynésiennes en quête de leur identité. C’est le cas de Maeva et de sa petite tribu qui ont passé toute la journée sur place.

Offrir  une vision globale de la culture 

Maman de trois petits garçons, elle essaie dès que possible de les familiariser avec la culture et leur histoire. « Je veux qu’ils puissent apprendre les pratiques de notre culture que ce soit au niveau de la langue, des percussions, du sport, du ori tahiti… peu importe pourvu qu’ils aient une vision globale pour ensuite, eux aussi choisir leur manière de participer à cette réappropriation de la culture. »

Opération réussie pour le centre culturel Arioi qui est heureux d’avoir rendu accessible cet événement au grand public. Cette action culturelle populaire devrait d’ailleurs être pérennisée et démultipliée dans les années à venir.