ACTUS LOCALESSPORTS

Boxe aux Jeux du Pacifique : « Quels que soient les recours, ça ne bougera pas »


La première partie de la délégation tahitienne s’est envolée ce mercredi matin pour les îles Salomon. Le deuxième contingent doit partir le 26 novembre, avec notamment les boxeurs dans l’avion. Une sélection source de polémique durant la préparation des Jeux. Louis Provost, président du COPF, est inflexible sur la question, la FBAPF sera du voyage, pas la PBA. 

Alors que les boxeurs de la Fédération de boxe anglaise de Polynésie française d’Ismaël Tahiata ont récupéré leur tenue officielle pour les Jeux, la Fédération concurrente de Tauhiti Nena, la PBA, n’a pas lâché l’affaire et compte toujours envoyer des boxeurs dans l’avion du 26 novembre, qui acheminera les athlètes programmés en fin de Jeux. En ce sens, la PBA a organisé une soirée de combat mercredi dernier et a fait part de son intention de saisir la justice. Difficile d’imaginer comment cette fédération, qui ne remplit pas les critères administratifs nécessaires pour participer à Salomon 2023, pourrait s’envoler, d’autant que Louis Provost est catégorique sur la question. « Il y a une règle à respecter. Dans cette histoire, beaucoup de choses ont été cachées », pointe le président du COPF, qui dit se pencher sur « le dossier boxe depuis plus d’un an ».

Le dirigeant explique que « le CIO a décidé de permettre aux boxeurs issus de l’IBA », fédération internationale qui n’est plus reconnue par le Comité olympique, « mais aussi à ceux issus de la WB », fédération nouvellement créée, « de pouvoir participer aux qualifications pour les JO 2024″, et donc aux Jeux du Pacifique, dès lors qu’ils sont aussi « reconnus par leur comité olympique ». Or, au 29 septembre, date à laquelle le Comité des Jeux a détaillé ces possibilités, seule la FBPF d’Ismael Tahiata remplissait ces deux conditions, étant adhérente de la WB et reconnue par le COPF. « Quels que soient les recours, ça ne bougera pas. Le sport prône le respect de la règle », enchaîne Louis Provost.

« Je suis droit dans mes bottes »

Le président regrette aussi d’avoir « été accusé de prendre parti pour la fédération d’Ismaël ». « Il n’y a pas d’affinités comme on a pu le dire », enchaîne celui qui dit défendre ses adhérents. « Si je ne défens pas mes membres qui sont à jour de leurs cotisations au profit de quelqu’un d’extérieur, je pense que les membres du COPF ne vont plus rien comprendre ». Il affirme que si « Tauhiti Nena avait été dans la même situation, il aurait eu droit aux mêmes égards, sans soucis », dit-il. Et d’enchaîner : « je suis dans les clous, droit dans mes bottes et je fais appliquer la règle ».

Pour éviter d’être à nouveau confronté à ce genre de situation, et « pour être sûr d’avoir les meilleurs boxeurs », premiers pénalisés par ce conflit, le dirigeant tahitien juge qu’il est temps « de mettre les égos de côté », et de « se réunir au sein d’une seule et même fédération ».

En 2019, les deux fédérations s’étaient déjà opposées sur la question d’une participation aux Jeux. Le débat avait été tranché sur le ring, tournant à l’avantage de la PBA, qui ,avait envoyé dix des douze sélectionnés tahitiens à Samoa. Mais aucun de nos aito n’était parvenu à décrocher l’or : l’équipe de boxe était repartie d’Apia avec une médaille d’argent et six de bronze.

Article précedent

La recette du jour 15/11/2023

Article suivant

Tendance habitat 15/11/2023

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Boxe aux Jeux du Pacifique : « Quels que soient les recours, ça ne bougera pas »