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Fin des trois jours de marche contre les violences faites aux femmes

Une marche relais de trois jours autour de Tahiti vient de s’achever. L’objectif ? Mobiliser la population sur le thème de la violence faite aux femmes, mais aussi les communes, dont les maires et les mutoi sont souvent en première ligne. Entre 1 000 à 1 500 personnes se sont mobilisées pour l’occasion.

Les marcheuses et marcheurs engagés contre les violences faites aux femmes sont arrivés à Tarahoi ce jeudi matin. Partis mardi de la presqu’île, par la côte Est et par la côte Ouest, ils se sont arrêtés en chemin pour discuter, alerter, sensibiliser sur le sujet. En Polynésie, 77% des victimes de violences familiales sont des femmes. Les cortèges ont parfois été clairsemés mais d’après les organisateurs 1 000 à 1 500 personnes y ont participé sur trois jours.

« Tolérance zéro ! » Tel est le message affiché par le gouvernement, à l’origine de cette initiative. L’organisateur Teiva Manutahi, éducateur spécialisé en charge de la prévention à la Direction des solidarités, de la famille et de l’égalité (DSFE), se réjouit de la mobilisation. Il dit : « La marche a été globalement reçue avec beaucoup de bienveillance, les gens que nous avons rencontré se sont montrés solidaires. C’est une première, j’espère que cela provoquera un électrochoc, une prise de conscience. C’est peut-être cela finalement la solution ? » Selon lui, entre 50 et 60 personnes ont joué le jeu dans chaque commune. Chantal Galenon, ministre des Solidarités en charge de la condition féminine, insiste. « Quand il y a des actes de violence ce sont les communes qui sont les premières touchées, ce sont les tavana avec la police municipale qui interviennent, la gendarmerie. Pour moi c’était un geste très fort pour les respecter et les valoriser dans tout ce qu’ils font pour nous. »

Emma Vanaa, 4e adjointe à la mairie de Faa’a en charge de la solidarité, était du cortège. Elle a effectué le tronçon Faa’a-Papeete jeudi matin. « Tous les jours nous recevons des femmes victimes de violence, et ce n’est pas normal. Cela ne doit pas rester que ce jour, il faut que ce soit suivi. Sans cela le message ne sera pas véhiculé comme il faut. L’idée c’est que chaque commune prenne des résolutions, et c’est ce que nous avons fait. Elles vont se décliner l’année prochaine en actions. »

La journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmex aura lieu le 25 novembre, ce samedi, jour où le Conseil des femmes inaugurera le Fare Vahine, nouvelle extension du Fare Pu o te hau à Pirae.

 

 

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