ACTUS LOCALES

Pierre Lacombe, architecte de grands hôtels et de grands projets, est décédé

Palais de la présidence, gare maritime de Papeete, Saint-régis de Bora, Pearl de Tikehau ou Moorea, Hilton rénové de Faa’a… Pierre Lacombe, fondateur de l’agence Tropical architecture, a laissé sa touche sur plusieurs bâtiments emblématiques du fenua. Il est décédé dimanche à l’âge de 83 ans.

Pierre Lacombe, originaire de la région de Vesoul, était arrivé en Polynésie à la fin des années 60. Architecte et urbaniste de formation, alors en tout début de carrière, il avait été missionné par la Setil pour travailler sur les PGA de Punaauia et Bora Bora, et sur une première extension de l’aéroport de Tahiti-Faa’a, comme il l’avait rappelé au site Hommes de Polynésie en 2018. Mais c’est en Nouvelle-Calédonie qu’il signe ses premières réalisations en tant qu’architecte, avec le Surf Hôtel de Nouméa, qui a fermé ses portes en 2015. C’est aussi sur le Caillou qu’il s’essaie à la réalisation de bungalows sur pilotis, savoir-faire qu’il réutilisera plusieurs fois au fenua, où il concentre ses activités au tournant des années 80. Les projets s’enchaînent : centre commercial du Lotus, rénovation d’un bâtiment qui servira de siège à la Socredo, travaux de grandes ampleurs pour le groupe Accord sur le Marara de Bora Bora, le Private Island tout proche, deux hôtels tout juste liquidés, le Ia Ora de Moorea et l’extension de l’ex-Maeva, près de la pointe Taata.

De la Calédonie à l’Afrique

Pierre Lacombe, plus qu’aucun autre architecte, aura laissé sa marque sur le secteur hôtelier de Polynésie, en concevant le Saint Régis de Bora Bora, le Bora Nui, futur Conrad, le Pearl de Tikehau et celui de Moorea, aujourd’hui le Mavana Ses réalisations polynésiennes parfois critiquées pour leurs dimensions, ont marqué le paysage : c’est lui qui dirige le chantier de la gare maritime de Papeete, ouverte en 2012. Mais aussi, quelques années plus tôt, le palais présidentiel, bâtiment commandé par Gaston Flosse sur le site de l’ancienne caserne Broche, qui a été inauguré en 2000. Une expérience et des relations avec les groupes touristiques qui ouvriront des portes internationales au professionnel : il est appelé aux Caraïbes, ouvre un bureau, pendant quelques années, à New York, puis, plus tard se lance en Afrique, où il est appelé par des chefs d’États de Guinée équatoriale, au Zimbabwé ou au Mozambique. L’architecte n’oublie pas le Pacifique, où il pose sa signature sur le Sheraton Guaro Deva Bourail et ses bungalows en forme de grandes cases qui pointent vers le ciel ou, à Tahiti, sur le tout récent hôtel Hilton de Faa’a, version « rénovée » par le groupe Wane.

Enterré à Tikehau

Pierre Lacombe a poursuivi son travail avec son agence Tropical architecture, où travaille notamment son fils Charles. Sa « patte » devrait encore s’imprimer sur plusieurs bâtiments à venir : le terminal de croisière de Papeete, qui doit ouvrir ses portes en début d’année prochaine, le lycée de Moorea et le campus d’Opunohu, s’ils sont menés à terme, le fare Hinoi, futur siège de l’OPT, dont le gouvernement a obtenu qu’il soit largement réduit dans ses dimensions, et plusieurs projets résidentiels. L’architecte s’est éteint dimanche, après une longue maladie. Une veillée doit avoir lieu à son domicile du Lotus ce lundi à partir de 17h30, avant une messe à l’église Saint-Etienne, mardi, dont l’horaire doit encore être précisée. Pierre Lacombe sera enterré, selon ses vœux, sur l’île de Tikehau.

Des réalisations de Pierre Lacombe et son agence Tropical Architecture.

 

 

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