L’agence fédérale de l’aviation civile (FAA) a ordonné ce samedi l’inspection immédiate de 171 appareils 737 MAX 9 de Boeing, suspendus de vol d’ici là, après un incident survenu vendredi sur un appareil d’Alaska Airlines peu après son décollage de Portland (Oregon). Aucune victime n’est à déplorer. Depuis son lancement en 2017, ce modèle de moyen-courrier souffre de nombreux défauts, qui ont causé la mort de 346 personnes.

171 appareils 737 MAX 9 de Boeing sont interdits de vol en attendant une inspection, a décrété l’agence américaine de régulation de l’aviation civile. La décision fait suite à un incident survenu vendredi peu après le décollage d’un vol Alaska Airlines depuis l’aéroport international de Portland (Oregon). Selon des images postées sur les réseaux sociaux, une partie du fuselage s’est détachée de la carlingue en plein vol. L’appareil, qui transportait 171 passagers et 6 membres d’équipage, était alors à près de 5 000 m d’altitude. Les masques à oxygène se sont immédiatement déployés et l’appareil est revenu à Portland 13 minutes après l’incident, sans qu’aucun passager ne soit blessé.

Cette partie du fuselage est une porte de secours camouflée en hublot sur ces appareils moyen-courrier lorsqu’ils sont équipés de moins de 200 sièges. Celui-ci avait été mis en service en novembre dernier, et n’avait effectué depuis que 145 vols. Selon des données communiquées par Boeing, quelque 218 exemplaires du 737 MAX 9 ont été livrés à ce jour. Avant l’annonce de la FAA, la compagnie aérienne américaine Alaska avait déjà neutralisé la totalité de ses 65 avions de ce modèle. Ces inspections, qui prennent de 4 à 8 heures par appareil, vont bousculer les plans de vol de plusieurs compagnies.

Cet incident relance la méfiance envers les Boeing 737 8 et 9, dont deux exemplaires avaient subi des accidents en 2018 et 2019, faisant 346 victimes au total.. Les appareils de ce modèle avaient alors été maintenus au sol pendant 20 mois, le temps d’apporter des modifications au système de pilotage automatique.