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Incendie à Faa’a : « la compétence du logement appartient au Pays »

Deux jours après l’incendie qui a mis 18 familles de Faa’a à la rue, la question de la responsabilité se pose. La commune s’en dégage complétement en rappelant que le logement est une compétence du Pays. Elle pointe toutefois le manque de respect des règles et des lois par le propriétaire qui avait aménagé ces habitations de fortune au fil des années. Pour le directeur général des services de la mairie, Gilles Tarahu, il est indispensable d’établir un partenariat avec le Pays pour éviter ces situations à risques.

Qui est responsable dans l’incendie de samedi ? Alors que les flammes sont depuis longtemps éteintes à Heiri, c’est désormais la question qui se pose. Le feu s’est déclaré dans une vielle bâtisse, comprenant une quinzaine de logements de fortune et abritant 18 familles – 56 personnes dont 15 enfants. Ces « cages à poules », aménagées au fil des années sur 6 étages étaient « vétustes », certains habitants des alentours qualifiant l’immeuble de « favelas ». Les services de la mairie étaient au courant de cette surpopulation sur le site, ils le reconnaissent, mais assurent qu’ils ne connaissaient pas l’état des habitations. Robert Maker, premier  adjoint au maire, rappelle que Faa’a compte 7 000 logements et que la commune ne peut pas « tous les vérifier ». Il insiste aussi sur le fait que « les règles d’urbanisme et notamment de construction sont de la compétence du Pays », et que la commune n’émet qu’un avis consultatif. Il pointe également le manque de respect des règlements par les administrés.

Une politique du logement à revoir

Et cette situation ne serait pas un cas particulier et spécifique à Faa’a, selon le tavana qui estime qu’il s’agit plutôt d’un « cas généralisé » que l’on retrouve dans toutes les communes. Interrogé sur l’origine de cette tendance, il explique que c’est l’exode depuis les archipels qui en est la cause, et que les mentalités doivent changer en concordance avec la politique du logement. « Tout le monde veut venir à Tahiti, résultat, on dépeuple les archipels », regrette Robert Maker qui précise encore que c’est l’arrivée du Centre d’expérimentation du Pacifique dans les années 60 qui a attiré les îliens. Selon lui, les générations d’avant n’attendaient pas l’OPH pour se construire un logement alors qu’aujourd’hui « la réflexion, c’est, j’attends ma maison ».

PGA et convention de partenariat

En attendant l’émergence éventuelle d’une « nouvelle politique du logement », Gilles Tarahu, directeur général des services de la mairie, dit travailler sur des moyens « pour corser un peu plus » sa notion de compétence. Il évoque notamment la mise en place du PGA dans les trois prochaines années et réclame aussi plus de moyens et la mise en place de conventions de partenariat avec le Pays. Enfin, concernant le relogement des sinistrés qui ont tout perdu lors de cette catastrophe, la mairie compte sur le concours des services du Pays pour leur venir en aide.

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