ACTUS LOCALES Deux salaires pour une direction : un « investissement » dans l’avenir de TNTV, justifie Moetai Brotherson Caroline Perdrix 2024-02-01 01 Fév 2024 Caroline Perdrix ©VPG/Radio1 Moetai Brotherson s’est expliqué sur le double choix de Karl Tefaatau et Yves Haupert, respectivement directeur général et directeur général délégué, pour prendre la télécommande de TNTV, qu’on pourrait résumer en un cliché, « tradition et modernité ». Les deux hommes prennent leurs fonctions dès jeudi. Lire aussi : À TNTV, ce sera « en même temps » Karl Tefaatau et Yves Haupert Le président du Pays a expliqué le choix d’une direction à deux têtes qui a été fait pour TNTV. Il fallait « rassurer » les journalistes, dont Moetai Brotherson reconnaît qu’ils font « un métier qui ne s’invente pas », et aussi « opérer la mutation de l’outil ». Yves Haupert, le directeur général délégué, sera en charge des programmes et de l’information, tandis que le directeur général en titre Karl Tefaatau s’occupera « de tout le reste ». Expérience – et paix sociale – d’un côté, « capacité d’innovation » de l’autre, le président semble satisfait du compromis. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/01/TNTV1.wav Cette configuration n’est sans doute pas celle qu’avait imaginée Moetai Brotherson : « Si on n’avait pas du tout tenu compte de l’avis du personnel, on n’aurait pas du tout retenu la candidature de Yves Haupert. » D’autant qu’il avait expliqué à plusieurs reprises qu’il faudrait que TNTV assainisse ses finances. La nomination de deux personnes pour en remplacer une a donc de quoi interroger. Moetai Brotherson a indiqué aux salariés qui s’en étonnaient que les deux salaires coûteraient 28 millions par an, un chiffre accueilli avec scepticisme. Mais le président justifie à présent cette dépense comme un investissement qui en préfigure d’autres. La mutation de la chaîne de la Mission ne peut pas se faire « sans mettre un centime », dit-il. https://www.radio1.pf/cms/wp-content/uploads/2024/01/TNTV2.wav On comprend donc qu’il faudra d’abord dépenser plus d’argent pour, peut-être, en dépenser moins plus tard. « Le principe de base c’est que si on continue de faire la même chose, on aura de plus en plus de mal à justifier le milliard qu’on met tous les ans », dit Moetai Brotherson qui affirme que l’œil de Tarahoi sur la chaîne du Pays a changé : l’attachement à « l’outil classique » qu’il avait pu voir à l’assemblée il y a une dizaine d’années a fait place au questionnement. Reste a découvrir le plan de cette fameuse mutation. Moetai Brotherson balaie le concept de « web TV » – « ça c’était mon idée en 2011 » – mais ne s’étend pas sur le sujet. Il dit comprendre « les inquiétudes » du personnel de la chaîne, mais les renvoie à présent vers les nouveaux dirigeants qui devront exposer leur plan « dans les jours qui viennent ». Propos recueillis par Vaitiare Pereyre Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)