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Le Pays va organiser des « boot camps » d’ados pour lutter contre la délinquance

La Direction de la prévention de la délinquance de la jeunesse (DPDJ) s’est associée à Tahiti Boot Camp pour organiser des stages « façon commando » avec des jeunes de 14 à 17 ans. Plus de 180 ados, issus de quartiers et de milieux difficiles, notamment issus de logements OPH de Tahiti, participeront ainsi, d’ici le mois d’octobre à ces « Step Up Camps » financés par le Pays. Objectif : responsabiliser, apprendre l’esprit d’équipe, la discipline, l’estime de soi ou le leadership, mais aussi sensibiliser aux conduites à risque, à l’environnement ou à la culture. 

« Step up » : s’améliorer, en anglais, mais aussi se montrer à la hauteur, relever le défi. C’est le terme choisi par la DPDJ, et surtout par son partenaire, Tahiti Boot Camp, pour les stages d’adolescents qui seront organisés aux mois d’avril, mai et octobre. À chaque session, la Direction de la prévention de la délinquance, « fortement soutenue » dans ce projet par le ministère de la Jeunesse et des sports, veut faire vivre à 62 jeunes de 14 à 17 ans, une semaine de dépassement de soi, de travail collectif et « d’enseignement de vie ».

Leadership, estime de soi, responsabilité… et discipline

Le programme précis n’a pas été annoncé. Mais Tahiti Boot Camp, entreprise lancée en 2018 par Hiti Mennesson, ancien surveillant pénitentiaire formé à l’encadrement aux États-Unis et qui a remporté ce marché après un appel d’offres, a l’habitude de proposer, dans ses différents stages, des activités en pleine nature, parfois itinérantes sur plusieurs jours, des défis sportifs, souvent en équipe, en montagne ou sur le lagon, des soirées de cohésion et de discussion. L’ambiance est à cheval entre les « colos » traditionnelles, les « boot camps » américains marqués par une discipline quasi militaire et les stages de motivation, souvent proposés à des publics plus âgés. Objectif : responsabiliser les jeunes, leur donner le goût du leadership, du travail d’équipe, leur apprendre à évoluer dans un cadre de « respect et de discipline », leur « donner ou redonner le sens des valeurs » comme l’estime de soi, le respect des autres, celui de l’environnement ou de la culture, sensibiliser aux conduites à risque… Et au final, les aider à s’équilibrer, sur les plan « physique, « émotionnel » et même « spirituel ».

L’OPH pour sélectionner les participants

Les quelques 180 participants seront sélectionnés par la DPDJ dans les quartiers prioritaires, avec l’aide de l’OPH et des communes, notamment sur l’île de Tahiti. Il s’agit de « permettre à cette jeunesse d’accéder à ce type de camps, qui ne sont principalement accessibles qu’à une frange de la population en capacité d’en assurer le financement ». Et de faire en sorte que ces jeunes soient ensuite des moteurs de leur quartier, en « créant une dynamique positive » pour leur « environnement de vie ». Le coût du programme, pour l’instant limité à trois sessions, n’a pas été précisé par le gouvernement.

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