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Au cinéma ce jeudi, « Black Tea », romance sino-africaine autour d’une tasse de thé

L’association culturelle Wen Fa organise ce jeudi soir au Majestic une projection unique de Black Tea, dernier film d’Abderrahmane Sissako. Le cinéaste mauritanien, auteur, entre autres du très primé Timbuktu et qui avait présidé le Fifo en 2016, raconte l’histoire d’un amour difficile entre un patron d’une boutique de thé et son employée Ivoirienne dans le « Little Africa » de Guangzhou, dans le Sud de la Chine. Les recettes de la soirée aideront à financier les projets de l’association.

C’est presque une tradition, souvent associée aux festivités du Nouvel an chinois, chez Wen Fa. Tous les ans, l’association culturelle organise une projection d’un film en rapport avec la Chine. Après le Retour des hirondelles de Li Ruijun l’année passée, la soirée spéciale est de retour au Majestic, avec un peu de retard sur le calendrier. Mais ces quelques semaines de délai ont permis de mettre la main sur un film très attendu par les critiques et le public du cinéma d’auteur. Black Tea, qui sera présenté ce jeudi soir, est le dernier film d’Abderrahmane Sissako.

Ce réalisateur mauritanien est un habitué des festivals internationaux depuis plus de 20 ans, mais c’est son film de 2014 Timbuktu, courroné de sept Césars, qui l’a révélé au grand public et a fait de lui un cinéaste de renommée mondial. Une renommée qui a atteint depuis longtemps la Polynésie, puisqu’il a été invité, en 2016, à présider le jury du Fifo. Black Tea est son premier long-métrage depuis ce résonnant succès, et il prend place non pas en Afrique, comme ses films précédents, mais dans la ville de Guangzhou, encore appelée Canton en français. On y suit Aya, une jeune femme ivoirienne d’une trentaine d’années, qui, à la stupeur générale, a dit non le jour de son mariage, et a ensuite émigré en Chine. Elle travaille dans une boutique d’export de thé tenue par Cai, un Chinois de 45 ans. Ils tombent amoureux, mais leur relation, dans le Little Africa de Guangzhou, est mise à l’épreuve de leur passé et les préjugés de ceux qui les entourent.

Les recettes de cette soirée de cinéma serviront à financer les projets culturels de l’association Wen Fa, notamment la publication d’un lexique Hakka – Français – Tahitiens, en préparation avec une professeure de mandarin, et des échanges de lycéens avec la Chine.

  • Black Tea, d’Abderrahmane Sissako, jeudi 25 avril à 18 h30 au cinéma Le Majestic. 

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