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Le SFP réclame « une révolution sur le statut de la fonction publique »

Le Syndicat de la fonction publique (SFP) a transmis sa liste de revendications au gouvernement, en prévision de la traditionnelle rencontre du 1er mai. Olivier Champion, son secrétaire général, note un certain nombre de dysfonctionnements dans les services du Pays, notamment du côté de la Santé. Mais à l’entendre, le mal doit être coupé à la racine : le statut de la fonction publique datant de 1995 doit être « entièrement réformé ». 

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« L’important, c’est de se rencontrer ».  Olivier Champion, secrétaire général du Syndicat de la fonction publique (SFP), attaché à la Délégation de la Polynésie à Paris et qui a récemment obtenu du gouvernement une décharge d’activité, est de passage au fenua pour échanger avec le gouvernement à l’occasion de la Fête des travailleurs. Le SFP ne fait pas partie des cinq syndicats représentatifs « au niveau de la Polynésie » – et donc dans le public comme le privé – et n’a pas participé aux discussions tenues ces dernières semaines en ces « centrales » en vue du 1er mai. Mais l’organisation, bien représentée dans de nombreux services et directions du Pays, participera bien, ce mercredi aux discussions prévues avec l’exécutif. « On a fait les choses comme il se doit, on a communiqué l’intégralité de nos revendications aux différents membres du gouvernement » dit le secrétaire général qui explique « que contrairement à ce que beaucoup de gens pensent l’administration ce n’est pas forcément un havre de paix ». Selon lui, c’est un milieu où il y a au contraire  « beaucoup de souffrances ».

Le Syndicat des infirmiers – anesthésistes s’est affilié 

Parmi les « points noirs » qu’il évoque, beaucoup se situent « paradoxalement »  à la Direction de la santé ou au CHPF . « C’est quand même grave que ça soit dans le milieu de la Santé que l’on note beaucoup de situations douloureuses pour les agents de la fonction publique. Il y a des difficultés d’ordre managérial, il y a une certaine violence dans la façon de gérer le personnel, ou un certain mépris. Les gens ne sont pas associés aux informations qui circulent, ils sont ignorés. Et puis il y a également des problématiques réglementaires qui font en sorte que les gens se découragent, car la réglementation ne reconnaît pas les carrières que peuvent exécuter les agents ».

 

C’est d’ailleurs le cas du Syndicat des infirmiers anesthésistes – rassemblant 70 agents – qui s’est officiellement affilié, ce vendredi, au SFP. Un rapprochement à des fins électorales à quelques jours seulement des élections de la fonction publique ? Non, un « hasard du calendrier » assure Olivier Champion qui insiste sur le fait qu’en tant que syndicat, il est « très attaché a essayé de faire en sorte que le cadre de travail des agents soit épanouissant ». Et c’est également dans cette dynamique qu’il évoquera mercredi prochain, auprès des autorités son souhait de voir le statut de la fonction publique complétement réformé.

Un statut qui date de 1995

« On a un statut de la fonction publique qui date de 1995, depuis tout ce temps-là, en trente ans, la situation a évolué, mais pas les textes. Aujourd’hui, on réclame une évolution sur ce statut de la fonction publique, pas un toilettage. Les gens sont montés en compétences, ils ont passé des diplômes, on a plein de jeunes Polynésiens qui sont talentueux, mais on a des systèmes de recrutement qui ne leur permettent même pas d’accéder à la fonction publique parce que les concours n’ont pas lieu de manière régulière, parce que les grilles de rémunération ne sont pas suffisantes », regrette le représentant du SFP.

Le secrétaire général du SFP précise enfin qu’il a demandé à ce que le dialogue social se poursuivre au-delà de la date du 1er mai. S’il n’a pas encore obtenu de réponse, il semble plutôt confiant et va jusqu’à dire que « l’impossibilité du dialogue social dans l’administration est l’apanage de l’ancienne majorité ». Une pique à l’exécutif d’Édouard Fritch, avec qui le syndicaliste entretenait des rapports rugueux – pas seulement sur la question de sa décharge d’activité. Et une petite accolade au gouvernement Brotherson pour celui qui avait déjà, en tout début de mandature, salué, ou du moins défendu, la série d’évictions de chefs d’administration.

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