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Bien-être animal : le Sigfa s’implique dans la prévention

Le SIGFA a organisé une journée portes ouvertes, samedi dernier. L’occasion de présenter ses pensionnaires au public et de faire un point sur son évolution. Depuis son ouverture en septembre 2022, la fourrière animale de Punaauia et Paea a permis à de nombreux chiens errants de retrouver leur propriétaire ou d’en adopter un nouveau. Intégrée à un groupe de travail du Pays et active dans les quartiers et dans les écoles pour faire de la prévention, la structure inspire aussi d’autres communes.

« Notre objectif est de ne plus avoir de chien ici », présente le directeur du Syndicat intercommunal pour la gestion de la fourrière animale (Sigfa), Matairii Maire. Des cages vides et la fin des aboiements dans la fourrière située au fin fond de la vallée de la Punaruu , ce n’est pas pour tout de suite. Mais les choses avancent. D’abord, parce que la part des chiens restitués à leur propriétaires progresse, passant de 22% en 2022  à 34% en 2023, alors que le nombre de chiens accueilli a doublé (une centaine sur l’année). Ensuite, parce que les adoptions ont aussi progressé : 33% des 65 chiens accueillis en 2022, contre 37% l’année suivante. Sur d’autres communes, ces statistiques ne dépassent parfois pas les 2%, selon le directeur de la fourrière, les chiens étant pour la plupart euthanasiés avant d’avoir (re)trouvé un foyer.

Les familles étaient justement le cœur de cible de la matinée portes ouvertes organisée samedi à la fourrière. « Déjà, le fait d’en parler nous a permis d’accueillir des gens un peu plus tôt dans la semaine », se satisfait le directeur, qui peut compter sur une solide communication, « hyper bienveillante et très ciblée » pour offrir une nouvelle vie à ses pensionnaires canins. « Nous avons la volonté de communiquer sur le sujet de nos chiens dans nos quartiers, c’est un sujet qui touche beaucoup d’endroits mais peu de choses se passent. Comme on est le dernier maillon de la chaîne des animaux domestiques, on s’est dit qu’il était important de faire passer des messages, d’informer des règles… », détaille Matairii Maire.

Une place dans un comité consultatif

Et désormais, ces messages passent aussi auprès des politiques du pays et de l’Etat, alors que le Sigfa est déjà très présent dans les évènements communaux. « Nous avons inscrit le bien-être animal dans les statuts de notre syndicat. Puis, en début d’année, nous avons créé un groupe de travail avec la vice-présidence sur le bien-être animal, qui a ensuite été officialisé avec la création d’un comité consultatif ». Celui-ci comprend des magistrats, des vétérinaires, la biosécurité, la Diren, les communes, des clubs canins, des associations, la gendarmerie, « et nous ». « On nous demande notre avis, on travaille, on essaye d’apporter des améliorations », dit le directeur.

Mais c’est à la source du problème que veut s’attaquer le Sigfa « On s’occupe déjà à faire de l’information dans les quartiers, on va aussi aller dans les écoles », détaille-t-il. « On veut aussi aller chercher l’ensemble des communes sur la question animale, sur laquelle nous sommes vraiment devenus des professionnels, en essayant de convaincre les élus de prévoir des budgets de stérilisation et de communication ». Fort de son expertise, le Sigfa pourrait aussi, « récupérer la gestion des autres communes ». Des discussions ont eu lieu avec les mairies de Papara, Faa’a, Papeete et Pirae.

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