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Une journée pour promouvoir le don d’organes

Raihani Devos et Anais Daniel-Amoros, infirmières et membres de l’association Un don de vie.

Le 22 juin sera la Journée nationale du don d’organes. L’occasion pour l’association Un Don de vie d’organiser, à Tahiti, une journée festive au parc Paofai pour informer les familles et aussi de mettre fin à une fausse croyance : non, les différents cultes en Polynésie française ne sont pas opposé au don d’organes. 

L’association Un Don de vie organise une journée festive au parc Paofai le 22 juin pour promouvoir et informer sur le don d’organes. Il est possible depuis dix ans sur le territoire, après une vingtaine d’années où les patients devaient être évasanés. Anaïs Daniel-Amoros, infirmière et coordinatrice en don d’organe et Raihani Devos, infirmière et coordinatrice de greffes, expliquent que le nombre de patients greffés a été plus nombreux en dix années que durant les 20 ans précédents : ils ont été 164 patients. On parle bien de greffe de reins où les patients peuvent avoir un rein d’un donneur vivant, une procédure qui prend plusieurs mois, pendant lesquels le tribunal et les autorités sanitaires s’assurent de la santé du donneur, et que celui-ci fait ce don « avec amour et en toute gratuité ». Autre cas de figure, les patients bénéficient d’un rein d’un donneur décédé et c’est là qu’il est important de discuter en famille de ses souhaits, comme l’indique Anaïs Daniel-Amoros. « C’est très important pour donner sa position et voir ses choix respectés. On va se tourner vers les familles pour savoir ce que la personne aurait voulu. C’est important d’en parler à sa famille pour dire si oui ou non on est donneur. Peu importe si on veut ou pas donner, l’important est de le dire pour voir ses volontés respectées. »

C’est encore un sujet sensible et délicat en Polynésie française où les familles, accablées par le chagrin de perdre l’un des leurs, ne savent pas toujours ce qu’il aurait souhaité. Le taux de refus pour l’année 2023 est de 64% avec en raison principale la méconnaissance de l’avis des patients. Les familles ne souhaitent pas se positionner car elles n’en avaient jamais parlé avant le décès.

Par ailleurs beaucoup de croyances freinent encore cette décision. L’association a souhaité ouvrir cette journée par une cérémonie œcuménique permettant justement aux différents cultes d’affirmer leur accord au don d’organe. « Ça va permettre aux différents représentants d’exprimer qu’il n’y a aucune opposition au don d’organes. Il y a de fausses croyances car certaines familles pensent que la religion est contre le don d’organes. Cette journée va permettre de dire qu’aucune religion se positionne contre le don d’organes », explique Raihani Devos.

Rendez-vous donc au parc Paofai, le 22 juin, de 8h à 17h. Au programme : plusieurs stands pour des échanges, des informations et du dépistage sur les maladies rénales, le diabète, le don de sang, l’alimentation, la greffe et le don d’organes ; un tamure marathon avec de nombreux lots à gagner (nuits d’hôtels, brunch, billets d’avions…), une initiation aux jeux traditionnels polynésiens avec la fédération Tu’aro maohi, le tressage d’un grand ruban vert en végétal, symbole du don d’organes, séance maquillage pour enfants, photobox, et enfin concert pour tous avec Sissa Sue et Lolita Rock.

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