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Des « candidats performants » mais victimes du bilan du Tavini, pour Antony Géros

Le président de l’assemblée ne jette pas la pierre aux deux candidats Tavini battus, Tematai le Gayic la semaine dernière au premier tour (1re circonscription), et Steve Chailloux samedi soir au second (2e). Il reconnaît une « sanction » et « remercie la démocratie, le moyen donné à la population de s’exprimer par rapport à une situation », celle d’une année de gouvernance bleu ciel, durant laquelle « les gens attendent, attendent et continuent d’attendre ».

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Antony Géros. Interrogé à chaud, il faut le préciser, et avant qu’on ne connaisse les résultats de la 3e circonscription, le président de l’assemblée juge le résultat des législatives « assez surprenant »,  du moins si l’on s’en réfère, selon lui, à la qualité des candidats. « Le deuxième tour s’est joué uniquement sur les ondes, entre les débats à la télévisions et les interventions dans les radios. Ça s’est pratiquement verrouillé sur ce panel, et il n’y avait pas photo dans les débats », estime le tavana de Paea, commune où le candidat Tavini Steve Chailloux n’est pas arrivé en tête, pas plus que sur l’ensemble de la 2e circonscription, perdue au profit de Nicole Sanquer.

« Les raisons de la sanction se trouvent en dehors des candidats eux-mêmes »

« Je ne sais pas comment les gens réfléchissent… », enchaîne-t-il en forme de question rhétorique. Avant de dérouler un propos attendu : « Les candidats qu’on a présentés ont porté leur réflexion avec des propos de qualité. Nous avons eu des débats irréprochables. Et malgré tout, on se voit sanctionné, donc les raisons de la sanction se trouvent en dehors des candidats eux-mêmes, qui étaient performants », glisse le patron de Tarahoi, rappelant au passage, à bon entendeur, que « ce n’est pas au président de l’assemblée ni au président du Pays de venir siéger lors de ses débats télévisés, c’est le combat des députés ».

Et s’il dit, encore, vouloir « analyser pourquoi l’électorat a eu un comportement aussi drastique, qui ne nous a pas permis de passer le cap du premier tour dans la 1ère circonscription, ce qui était déjà très surprenant », Tony Géros a déjà sa réponse.

« Ils sanctionnent évidemment, non pas le candidat, mais son parti »

Il répète volontiers avoir « dit à Steve qu’il ne fallait pas chercher de raisons par rapport à ses performances politiques, mais qu’il fallait chercher ailleurs ». Au gouvernement ? Au Tavini ? À l’assemblée qu’il préside ? « La population a attendu beaucoup de choses, des réponses aux complaintes entendues pendant la campagne de territoriales. Et n’ayant pas eu de réponse, ils sanctionnent évidemment, non pas le candidat, mais son parti », peste l’élu.

Avant de glisser un nouveau tacle au gouvernement, avec qui, s’il fallait le rappeler, l’ambiance est loin d’être toujours au beau fixe en interne : « Les gens attendent, attendent et continuent d’attendre depuis les élections de 2023, où le Tavini est arrivé en tête avec une large majorité. Et aujourd’hui, il faut remercier la démocratie, car c’est le moyen donné à la population de s’exprimer sur une situation ». En bref, un coup de trique nécessaire après un peu plus d’un an de gouvernance du parti bleu ciel à la tête du Pays.

 

Steve Chailloux
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