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Le Tavini encore en Azerbaidjan, pour le « Congrès des colonies françaises »

Le Groupe d’initiative de Baku poursuit son opération de com’ en organisant  « le Congrès des colonies françaises ». Une délégation du Tavini s’est à nouveau déplacée : Vito et Keitapu Maamaatuaiahutapu et Richard Tuheiava y représentent la Polynésie. L’Azerbaijan propose d’aider financièrement les militants kanaks placés en détention et leurs familles, et veut proposer des bourses aux étudiants des collectivités françaises. La réunion s’est conclue par la création du « Front de libération international des colonies françaises ».

Le Groupe d’initiative de Baku, « organisation non-gouvernementale » créée il y a un an, reçoit les indépendantistes de différents territoires français pour un « Congrès des colonies françaises » présenté comme une « lueur d’espoir ». L’objectif affiché est de créer « une plateforme unifiée pour vaincre le colonialisme français ». La mission du GIB est surtout de discréditer la France qui soutient l’Arménie et les populations arméniennes expulsées par l’Azerbaidjan du Haut-Karabagh, et de poursuivre le travail entamé lorsque l’Azerbaidjan présidait le mouvement des Non-Alignés – présidence aujourd’hui assurée par l’Ouganda qui, lui, n’a pas les moyens d’organiser les voyages « all inclusive » des militants indépendantistes. Le congrès s’est conclu par la création du « Front de libération international des colonies françaises ».

Un mois après une conférence organisée aux Nations-Unies à New York, le sujet phare du GIB est toujours la Nouvelle-Calédonie. Le ministre kanak Mickael Forrest est à Bakou avec plusieurs élus et militants. Le GIB accuse la France d’avoir arrêté des indépendantistes « arbitrairement » et de les avoir emmenés « clandestinement » à Paris, « où ils ont été torturés sous diverses formes ». L’Azerbaidjan déclare qu’il aidera les familles des prisonniers politiques et les avocats qui les défendent.

Il a également annoncé l’octroi de bourses à des étudiants vivant dans les territoires colonisés par la France. On ne sait pas si les étudiants devront se plier aux conditions locales, puisqu’il faut en théorie passer un examen d’entrée qui comporte une épreuve en langue azérie ou russe, une épreuve en anglais et une épreuve de mathématiques. On ne sait pas non plus si les bourses seront majorées : un étudiant azerbaidjanais en master touche dans le meilleur des cas 12 000 Francs Pacifique par mois.

 

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Journal de 12h, le 17/07/2024

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