Deuxième de sa série derrière un Griffin Colapinto en grande forme, ce samedi matin à Teahupoo, le surfeur tahitien est reversé dans le tableau de repêchages. Dimanche, il tentera de décrocher sa place en 8^e de finale contre le Sud-Africain Matt McGillivray.

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Une première série pour se mettre dans le bain. Voilà comment résumer la matinée de Kauli Vaast, battu par Griffin Colapinto dans son heat d’entrée en lice dans ces Jeux Olympiques disputés à domicile. « La première est souvent la plus dure… Là c’était le moment de concrétiser tout mon travail, les sacrifices, le stress… Pour en arriver à ce jour : mettre le leash, la wax sur la board, le lycra. C’est la première série et ça fait du bien », souffle le Tahitien face aux micros tendus de la zone mixte.

« Il faut oser »

Face à un Griffin Colapinto en grande forme, et un Lucca Mesinas moins inspiré, Kauli Vaast a mis un bon quart d’heure avant de prendre le bon rythme. Il a finalement signé deux dernières vagues à 5,83 puis surtout 7,80. De quoi arracher un petit cri de joie pour celui qui « aurait été fou » de tomber sur cette ultime tentative. Mais insuffisant pour revenir sur l’Américain, qui avait réussi le combo (plus de dix points d’avance) grâce à deux vagues créditées à 7.50 puis 9.53, cette dernière s’étant présentée à dix minutes de la fin du heat, juste après une tentative moyenne du Tahitien. « Les vagues étaient compliquées, c’était un peu quitte ou double, j’ai vu qu’il y allait avoir une série donc j’ai tenté de prendre la première vague.. Il faut oser… Mais comme par hasard c’est la deuxième qui a tubé », raconte Kauli.

Place aux éliminatoires

« J’étais super bien dans l’eau, bien mentalement… Je n’ai pas fait beaucoup d’erreur graves, ce n’est pas passé, c’est le surf, ça me fait un peu ch… mais ça me donne encore plus faim pour le prochain tour », poursuit-il. Car le local de l’étape regarde désormais vers dimanche, où un 2^e tour, éliminatoir cette fois, l’attend contre le Sudafricain Matt McGillivray, déjà auteur de grosses performances sur la passe de Hava’e, dans un passé pas si lointain.

Après la mise en jambes, « la compétition commence maintenant », assure le Tahitien, qui ne compte pas lâcher le lycra bardé des cinq anneaux. « Je suis super fier de le porter, c’est incroyable ce qu’il se passe ici, surtout pour moi… J’ai la chance de pouvoir faire les Jeux à la maison avec des vagues parfaites ». Parfaites, mais parfois « un peu longues » à attendre. « Les conditions sont les mêmes pour tout le monde. Il va falloir être le plus concentré et aussi avoir un peu de chance », juge-t-il.