Impérial dans son duel de repêchages et en démonstration technique face au Sud-Africain Matthew McGillivray, le surfeur de Vairao a décroché sa qualification en 8e de finale de ces Jeux Olympiques. Il rejoint les trois autres français, tous déjà qualifiés, Joan Duru, Johanne Defay et Vahine Fierro.

Quatre sur quatre pour l’équipe de France olympique de surf. Après les qualifications de Joan Duru et Vahine Fierro samedi en ouverture, Kauli Vaast a imité Johanne Defay se dimanche, en décrochant sa place en 8^e de finale par la voie des repêchages.

Le Tahitien devait maîtriser ce duel éliminatoire face au Sud-Africain Matthew McGillivray, 27 ans, pensionnaire du CT, et battu la veille en séries par Joan Duru. Un adversaire de taille, certes néophyte aux JO, mais deux fois sur le podium en Championship Tour cette saison, et capable de scorer des 10 à Teahupo’o, la dernière fois en 2022, quand il avait perdu en quarts du Tahiti Pro contre Kauli Vaast.

Dans des conditions ne dépassant que rarement le mètre quatre-vingts ce dimanche, Kauli Vaast a scoré le premier, signant un 4,17 grâce à une première manœuvre. Le Sud-Africain a répliqué une minute plus tard, sur une vague similaire mais moins bien notée (3,50). Les deux hommes se sont ensuite rendus coup pour coup, s’offrant chacun une belle vague, toujours à l’avantage du Polynésien (7,50 contre 7,17).

De l’audace et de l’instinct

Moins attentiste que la veille, lorsqu’il n’avait pas réussi à prendre le meilleur sur Griffin Colapinto en séries, Kauli Vaast a enchaîné deux vagues, en démontrant sa connaissance du spot et ses aptitudes techniques, tentant des manœuvres aériennes. « Il y avait peu de vagues, il fallait bien ressentir l’océan, avoir de l’instinct… J’ai fait tant de sessions dans de petites vagues comme ça, donc je me suis retrouvé dans tous ces entraînements et j’ai trouvé mon rythme », a raconté le Tahitien à la sortie de l’eau, au micro de France TV.

Parti à la faute, piégé par le jeu des priorités et pas aidé pas une accalmie sur le spot, Matthew McGillivray n’est jamais parvenu à revenir sur le Tahitien, qui a tout de même attendu la sirène pour éclairer son visage d’un large sourire. « Matthew peut sortir de gros scores à la dernière seconde, il a souvent fait ça et je sais qu’il est dangereux… J’ai eu de la chance qu’il n’y ait plus de vagues pendant dix minutes », précise-t-il.

Le local de la compétition attend désormais de savoir quel sera son adversaire au prochain tour. « Ça passe, c’est le principal », sourit le prodige de Vairao. Après la « mise en jambes » de la veille, « c’est parti », assure-t-il.