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Tahiti – Faa’a : les agents de sûreté en grève, les embarquements bouchonnent


Une partie des agents de Tahiti Sûreté et de South Pacific Sécurité, prestataires d’ADT à Tahiti – Faa’a, ont arrêté le travail ce mardi. Pas de quoi paralyser le trafic aérien, mais de quoi ralentir fortement le contrôle des bagages aux heures de pointe. Et donc retarder certains vols, au moins au domestique. Les responsables de l’aéroport assurent que les vols internationaux pourront être gérés. Aucune reprise des négociations n’est prévue dans cette grève qui s’ajoute à celle d’ADT.

Quatre vols retardés, de 20 minutes à une heure chacun, ce mardi, à Tahiti – Faa’a. Cette fois, ça n’est pas la grève d’ADT qui est en cause, mais bien celle des agents de sûreté de l’aéroport. Les préavis déposés la semaine dernière chez Tahiti Sûreté et South Pacific Sécurité, qui se partagent les prestations auprès du gestionnaire de la plateforme, ont été déclenchés à minuit, faute de protocoles signés avec les directions.

Des ralentissements, des retards, mais pas d’annulations

Les conséquences étaient visibles dès les premières heures de trafic du côté du terminal domestique : de longues files d’attente devant le poste d’inspection des bagages avant embarquement, qui souffre de manque de personnel. Air Tahiti et Air Moana avaient, par précaution, demandé à leurs passagers d’arriver deux à trois heures en avance pour leur vol et étendu les heures d’ouverture de leurs guichets. Mesures reconduites ce mercredi, mais il faudra faire plus, et probablement revoir certains horaires pour « lisser » les décollages de vols, et ainsi éviter un trop gros afflux au point de contrôle.

Les effectifs de grévistes sont très variables suivant les sociétés et les secteurs de l’aéroport, et tout le personnel n’est pas formé aux mêmes missions, ce qui complique les réaffectations. Ce mardi, certains craignaient qu’en plus des pics d’activité au domestique, les successions de vols internationaux de mercredi ne puissent être traités. Les direction des sociétés se veulent rassurantes, et ne prévoient que des « ralentissements ». Pour Heiata Toromona, déléguée du personnel de Tahiti Sûreté affiliée à A Tia i Mua, et porte-parole de ce double mouvement, « il n’y aura pas l’effectif nécessaire pour traiter tous ces vols », en tout cas pas au long terme :

Côté discussions, plus rien entre les syndicats grévistes – A Tia i Mua et la CSTP-FO – depuis lundi matin. Plusieurs points du cahier de revendications ont été évacués avant la grève, reste le nerf de la guerre : le 13e mois. À force de revendications, il a été accordé par les patrons sous forme de prime en 2023 et les directions veulent les inscrire dans la convention collective… Mais seulement à condition que celle-ci soit révisée. Parmi les concessions demandées, le retour au droit commun sur les jours de carence – dont l’absence encouragerait, selon les directions, des « maladies répétées avant les weekends » – et un nouveau calcul moins favorable de l’ancienneté.

Des conditions refusées depuis décembre dernier par les syndicats. Alors pourquoi une grève sept mois plus tard ? Le patronat pointe clairement du doigt une convergence avec le mouvement d’ADT pour mettre la pression sur l’aéroport. Heiata Toromona assure que ça n’a « rien à voir » et que le calendrier a été choisi pour laisser le temps aux discussions puis « pour laisser les JO démarrer » : « ils ont leur grève, leurs revendications, on a les nôtres. C’est juste qu’on est côte à côte sur le piquet. »

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