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Grève des agents de sureté de l’aéroport : deux grévistes réquisitionnés par l’Etat

Une partie des agents de Tahiti Sûreté et de South Pacific Sécurité sont en grève depuis mardi. Ce mercredi, en début d’après-midi, deux d’entre eux se sont vu notifier une réquisition par les agents de la police aux frontières. « Pour la continuité du service public et l’intérêt général », ils devront donc assurer leur mission ce soir « sur les vols internationaux uniquement ». Depuis 13h30 le piquet de grève situé à coté de celui du personnel d’ADT  a été déserté… « ils ont tous attrapé froid », disent les syndicats.

Depuis mardi, une partie des agents de Tahiti Sûreté et de South Pacific Sécurité est en grève. Ce mouvement social a pris une tournure particulière ce mercredi, lorsque deux agents grévistes se sont vu notifier une réquisition, de 20 heures mercredi à 7 heures jeudi, par les agents de la police aux frontières. Cette mesure exceptionnelle vise à assurer « la continuité du service public et l’intérêt général », en maintenant une présence minimale sur les deux vols internationauxprévus dans la nuit.

Les tensions étaient palpables en début d’après-midi. Aux alentours de 13h30, le piquet de grève, qui était situé près de celui du personnel d’ADT, s’est progressivement vidé. Selon les syndicats, « ils ont tous attrapé froid », ce qui a poussé les grévistes à se retirer momentanément. Julien Uhrig, porte-parole du syndicat A Tia i Mua, explique que la plupart des adhérents ont passé deux jours à manifester en extérieur, exposés au froid et au vent, et ont donc pris la décision de « se reposer ».

Une manière détournée d’éviter les réquisitions ? Peut-être…  Selon A Tia i Mua, la décision de réquisition a été influencée par le transit de Marie Guévenoux, ministre déléguée aux Outre-mer, qui doit selon eux revenir de Nouvelle-Calédonie (ce que dément le Haut-commissariat). « S’ils sont réquisitionnés aujourd’hui, c’est bien que ce sont des gens indispensables. Des gens invisibles mais indispensables », affirme Julien Uhrig, soulignant ainsi l’importance des agents de sûreté dans le bon fonctionnement de l’aéroport. Il ajoute que cette mesure prouve également l’efficacité de la grève, en mettant en lumière les difficultés rencontrées au sein de l’aéroport.

Du côté des négociations, la situation semble au point mort depuis lundi matin. Les discussions autour du cahier de revendications porté depuis deux mois par A Tia i Mua et la CSTP-FO n’ont pas avancé. Bien que certains points aient été réglés avant le début de la grève, la question centrale du 13e mois reste non résolue. « Aujourd’hui on attend d’être invité à négocier », répète encore Julien Uhrig qui face à l’impasse avec les directions, compte également sur  les autorités du Pays pour débloquer la situation.

Des perturbations aussi pour le fret

S’il est demandé à tous les passagers de se présenter à l’aéroport trois heures avant l’heure de décollage, aucun vol n’a été annulé ce mercredi. En revanche, Air Tahiti informe les usagers que « le service fret local et international est contraint face à cette situation, d’adapter ses horaires d’acceptation du fret au départ de Tahiti ». Pour la journée du 31 juillet 2024, un service a pu être assuré jusqu’à 10 heures. Une reprise est prévue pour  jeudi 1er aout 2024, à compter de 7 heures.

 

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