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Les fonctionnaires d’État suspendent leur préavis de grève

©Archives Radio1

Après deux rencontres avec les représentants de l’État, les fonctionnaires d’État qui protestent contre les conditions financières de leur départ en retraite suspendent leur préavis de grève. Les trois députés vont présenter un texte à l’Assemblée nationale pour que les fonctionnaires ultramarins bénéficient des mêmes conditions que leurs homologues métropolitains. Mais il faut d’abord trouver un terrain d’entente entre les syndicats qui ne préconisent pas tous les mêmes solutions.

Pas de grève ce soir à minuit dans la fonction publique d’État : les cinq centrales syndicales signataires du préavis de grève ont décidé de suspendre leur préavis. Lundi, ils avaient rencontré un conseiller de la ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux, puis avaient eu une réunion le lendemain avec le Haut-commissaire Éric  Spitz.

Les trois députés polynésiens se sont engagés à porter, à la rentrée parlementaire, un texte à l’Assemblée nationale pour faire en sorte que, comme en métropole, la retraite des fonctionnaires d’État « corresponde à 75% » de leur revenu d’actif. Nicole Sanquer et Moerani Frébault, qui ont rencontré à Paris un des conseillers d’Emmanuel Macron, lui ont fait savoir qu’ils soulèveraient ce dossier durant l’examen de la loi de finances.

Les fonctionnaires d’État assurent que pour certains d’entre eux, une fois l’indemnité temporaire de retraite définitivement éteinte, leur retraite sera équivalente à 30% de leur salaire. « Le conseiller de la ministre des Outre-mer et le haut-commissaire nous ont entendus, ils feront part au gouvernement central de notre demande de ne pas d’opposer aux textes qui seront présentés par nos députés «, et  « dans l’attente d’un retour du gouvernement central, il a été décidé de suspendre provisoirement le préavis de grève », indique un communiqué des syndicats, qui tiendront demain matin un point presse.

« Nous mettre d’accord d’abord localement »

Nicole Sanquer constate malgré tout qu’il existe une certaine « division des syndicats » : « tout le monde est unanime pour revoir le dispositif, mais avec des moyens différents. Certains voudraient agir sur la pension civile, d’autres voudraient relever le plancher de 4 000 euros (la somme annuelle que touchent à présent ceux qui partent en retraite, au lieu de l’ITR, ndr) d’autres nous parlent du point de liquidation, donc nous avons à nous mettre d’accord d’abord localement sur les différentes propositions que nous devons faire au gouvernement. » Ils devront peut-être aussi se méfier des effets d’annonce : le comité interministériel mis en place début 2022 par le gouvernement Macron avait suscité des espoirs vite déçus :  « finalement, dit Nicole Sanquer qui en faisait partie avant de perdre son siège aux législatives de mars 2022, l’ITR était un des sujets non prioritaires, puisqu’on a parlé de tout sauf des fonctionnaires d’État basés dans nos collectivités. »

 

 

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