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Kauli Vaast, un enfant au « talent exceptionnel » qui a « travaillé dur », rappelle Raimana Van Bastolaer

Kauli Vaast représentera fièrement Tahiti et la France ce lundi lors de la dernière journée des epreuves olympique de surf à Teahupoo. Le surfeur de Vairao, dernier Tahitien en lice, connaît très bien la passe de Havae qu’il a découverte à l’âge de 12 ans aux côtés de  Raimana Van Bastolaer. La légende du surf polynésien qui l’accompagne depuis ses débuts sur la « mâchoire » croit fermement qu’il réussira. 

« Il avait un talent exceptionnel pour son âge, » se souvient Raimana Vanbastolaer, qui a remarqué Kauli alors qu’il surfait le redoutable récif de Vairao, un exploit pour un si jeune surfeur. « C’était le seul de son âge à oser affronter le récif avec un style unique. Il se distinguait clairement, » raconte Raimana. Impressionné par le jeune prodige, il décide de le prendre sous son aile. « Il rêvait de devenir champion de surf, de participer au tour… » Il l’invite alors à découvrir des spots plus exigeants, dont le célèbre spot du PK0 : Teahupo’o.

Kauli a apprivoisé le spot progressivement

D’abord spectateur durant des heures, Kauli a progressivement apprivoisé le spot. « Je ne le mettais pas à l’eau, car nous n’y allions que lorsque les vagues étaient grosses. On ramait sur les vagues d’une certaine taille… Cet enfant restait avec moi, sur le jet ski ou sur le bateau avec Tim McKenna. Nous faisions notre travail, et il pouvait passer des heures sur le bateau, » raconte Raimana. Puis, un jour où les conditions étaient plus calmes, je l’ai mis à l’eau ; il a nagé et a pris ses premières petites vagues tranquillement. » Au fil des sessions, Kauli s’est forgé une expérience jusqu’à devenir complètement autonome.

La légende locale a été un véritable mentor pour Kauli, qu’il considère comme un « fils ». En plus du qualifié olympique, il a aussi accueilli ses frères et sœurs chez lui. « Ils faisaient le ménage, ramassaient des feuilles, ils ont tout fait ces enfants-là, » s’amuse le vétéran du surf. Grâce à lui, la récente égérie de Dior a eu l’occasion de côtoyer les meilleurs surfeurs, tels que John John Florence ou Kelly Slater, dès son plus jeune âge. Une opportunité unique pour ce jeune de la presqu’île. Aujourd’hui, Kauli affronte les meilleures vagues mais aussi les meilleurs surfeurs du monde, soutenu par toute la communauté de surf tahitienne.

« Cet enfant a travaillé dur »

Et si le maître de Teahupoo a pris soin de suivre son jeune poulain toutes ces années, il est toujours présent, de manière plus discrète, depuis le début des épreuves olympiques. Il observe les conditions et prodigue à Kauli des conseils quotidiennement. Les coachs officiels, comme Jérémy Flores ou Hira Teriinatoofa, s’occupent des aspects techniques. « Nous sommes là pour lui rappeler ce qu’il sait déjà et pour lui donner les dernières informations sur les vagues avant sa série, » explique-t-il. Il souligne également que si Kauli en est là, « c’est grâce à son travail. » « Nous avons juste été là au bon moment… Cet enfant a travaillé dur, et nous l’aimons beaucoup. On t’aime fort, Kauli, et on est tous derrière toi. »

Ce lundi, tous les regards seront tournés vers lui, dans l’espoir de voir le drapeau tricolore flotter sur le podium olympique. « J’ai confiance en notre garçon, en Kauli, et nous croyons fermement qu’il réussira. »

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