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La Polynésie sera au « Marathon pour tous » de Paris 2024

Damien Troquenet, 40 ans, et Jean-Michel Monot, 64 ans, sont parmi les 20 024 chanceux qui ont décroché un dossard du « Marathon pour tous » du samedi 10 août. Une première mondiale qui permet aux amateurs de vivre une épreuve olympique. « C’est un rêve de gosse », explique Jean-Michel Monot.

« Il faut avoir un gros, gros mana, un gros coup de chance pour deux petits gars de Moorea », dit Jean-Michel Monot pour expliquer comment il a pu, avec Damien Troquenet, obtenir un des 20 204 dossards du « Marathon pour tous » qui va se tenir dans la nuit de samedi à dimanche à Paris, pour épargner une trop grande chaleur aux « amateurs », sur le parcours de l’épreuve officielle qui, elle, se sera déroulée le matin. Les coureurs ont été sélectionnés par des tirages au sort, ou des jeux, ou en insistant beaucoup auprès de leurs relations pour ceux qui en ont. « Ça faisait un an que j’essayais, j’ai été un des derniers sélectionnés. »

Le directeur général de Jus de Fruits de Moorea et de Manutea, à 64 ans, n’est pas un civil comme les autres. Depuis le milieu des années 80, c’est un triathlète accompli au palmarès impressionnant qui a notamment couru six fois le marathon des Marquises ; c’est aussi l’un des fondateurs du Club VSOP qui a mis sur la carte d’abord la course Transtahitienne, puis le XTerra en Polynésie, tout en s’engageant dans les courses les plus dures aux Etats-Unis et en France : Ironman, Badwater Race, Furnace Creek Race, Trans-Gaule…  Il s’est aussi illustré dans de nombreux défis personnels : la traversée des États-Unis à vélo de Los Angeles à Miami en 2010 (4800 kms) ; le tour de l’atoll de Rangiroa à pied (2011) ; la traversée de la Patagonie en VTT de Puerto Monte à Ushuaia (2012) ; ou encore, en 2015, le Tour Divide : 4500 kms en VTT du nord du Canada jusqu’à la frontière mexicaine, pour son ami Loic Lecottier atteint de la maladie de Charcot. Le Marathon pour tous est sa première grande course après la pose d’une prothèse de hanche. Son meilleur temps sur un marathon était de 2h41′, « mais là, mon objectif c’est de faire moins que le double, de souffrir le moins possible et puis surtout de profiter de cette ambiance des JO », dit Jean-Michel Monot.

Damien Troquenet veut passer « sous la barre des 2h30 »

Damien Troquenet, à 40 ans, est toujours le meilleur marathonien local. Plusieurs fois champion de France, vice-champion du monde en 2007 et vice-champion du monde en 2009 de canoë slalom, il a également gôuté au Super Aito. En 2018 et 2019, il remporte le Waterman Tahiti Tour. En janvier 2022, il finit 2ᵉ au scratch du semi-marathon de Tahiti, premier Master, et est sélectionné pour les mini-jeux du Pacifique de Saipan en juin 2022 où il décroche l’argent au semi-marathon en individuel et 2 médailles d’argent par équipe au triathlon mixte et à l’aquathlon. En 2023, il remporte le marathon de Moorea, puis est vainqueur au Marathon de Gold Coast (Australie) en « +40 ans », deuxième performance polynésienne de tous les temps et double Champion de Polynésie sur semi-marathon en 2022 et 2023. En 2024, il finit 2e au Marathon Moorea, il est le vainqueur du marathon des Marquises, vainqueur du XTerra Trail 12km, de nouveau vainqueur du semi-marathon de Gold Coast en « + 40 ans » en 1h09’23’’, deuxième meilleure performance polynésienne à 40 secondes de Georges Richmond. Après le marathon de Paris, le 1 décembre 2024, il s’alignera sur le marathon de Valence pour tenter de battre son record. « Son rêve c’est de passer sous la barre des 2h30 », dit Jean-Michel Monot.

Damien Troquenet, sous le dossard 2 760, partira à 21 heures de l’Hôtel de Ville. Jean-Michel Monot prendra le départ à 22 heures, sous le dossard 19 965, plutôt un avantage, dit-il : « comme je vais faire un aller retour, c’est comme si je courais le matin à 10 heures du matin. Et en plus, nous, on est habitués à la chaleur ».  Les deux hommes sont impatients de voir le parcours Paris-Versailles et retour défiler de nuit sous leurs pieds : « ça va être magique ». Ils sont certains de revenir avec une médaille commémorative, l’organisation donnera son temps à chacun, mais il n’y aura pas de classement. « C’est vraiment l’esprit olympique, je trouve ça génial. »

Reste un dernier défi à relever, dit Jean-Michel Monot, trouver une place au Stade de France pour la cérémonie de clôture.

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