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A Teahupo’o, les infrastructures des JO seront démontées sous un mois

Après des mois de travaux, puis une dizaine de jours d’effervescence pendant la compétition, le village de Teahupo’o va progressivement retrouver sa quiétude habituelle. Le démantèlement des infrastructures, dont une bonne partie va rester au fenua, « ça va aller très vite », assure Barbara Martins-Nio, responsable du site de Tahiti pour Paris 2024. Une partie des équipes va rester jusqu’à la fin de l’année, notamment pour clôturer les questions financières et assurer le suivi du programme d’héritage. Elle confie aussi son « soulagement » de voir le bout d’une organisation qui, avec le succès de Kauli Vaast, a réussi à « engager les gens ».

Marina de Teahupo’o, passerelle et toilettes du PK0, aménagements de la pointe Riri, pensions et bungalows installés par des particuliers… Les épreuves olympiques de surf organisées à Tahiti vont laisser un héritage matériel non négligeable au « bout de la route ». Mais d’autres structures, temporaires, vont être démontées, permettant au village de retrouver un visage presque identique à celui qui était le sien avant l’arrivée du comité organisateur. Depuis lundi soir déjà, les barrages ont été levés et la population peut à nouveau circuler librement, sans accréditation.

« Ça va aller très vite », explique la responsable du site de Tahiti Barbara Martins-Nio. À commencer par les tentes et le mobilier de la base-vie des athlètes ou encore les pontons flottants de la pointe Fare Mahora. Suivra le démontage de la fan-zone du PK0, avec son écran géant et ses tentes, « ce qui prendra un tout petit peu plus longtemps, mais c’est tout au plus une dizaine de jours », détaille la patronne de l’organisation des épreuves de surf. Paris 2024 s’attellera ensuite au démantèlement de son centre opérationnel, situé sur le domaine Rose. Mission qui devrait durer « un bon mois, le temps de tout débarrasser ». À noter que le futur de l’ancienne tarodière devra être décidé localement.

Mais qui dit débarrasser ne veut pas dire tout envoyer aux encombrants, loin de là. Une partie du matériel, loué, retournera dans sa société d’origine. Cela concerne par exemple des tentes ou encore l’écran géant de la fan-zone. Le reste bénéficiera au fenua, via un programme de seconde vie. « Nous avons lancé un appel à projet sur tous nos actifs, et chacune des fédérations ou communes vont aller les chercher, comme par exemple la Fédération tahitienne de surf pour des équipements sportifs ou encore le mobilier pour la commune de Teahupo’o », enchaîne Barbara Martins-Nio. « Donc, quelque part ils vont nous aider à évacuer les lieux le plus vite possible, pour que les habitants puissent revenir à leur vie paisible habituelle ».

« Nous avons engagé les gens à travers la réussite d’un des leurs »

Il reste en revanche encore un peu de travail pour une partie de l’équipe organisatrice. Si la majorité va « partir là, très peu de temps après l’évènement », d’autres vont rester en poste à Tahiti « jusqu’à la mi-décembre », date prévue du démantèlement de l’organisation. Cela concerne notamment « la clôture des facturations et des finances, et bien évidemment du programme d’héritage ». Beaucoup d’administratif donc, après dix jours à voir le travail mené en amont porter ses fruits. « Nous avons vu au fur et à mesure de la compétition que les vagues étaient au rendez-vous, que nous avions la plus belle images des Jeux, et là c’est la cerise sur le gâteau », souriait Barbara Martins-Nio, quelques minutes après le sacre de Kauli Vaast et la médaille de bronze de Johanne Defay.

« Pendant deux ans, nous sommes restés focus, et aujourd’hui (lundi), ça sort, c’est le bonheur, une impression de mission réussie et de moments partagés, car l’organisation de ces Jeux était un challenge », poursuit-elle. Et notamment « du point de vue de la population… Et là, c’est la plus belle des réussites, car nous avons engagé les gens à travers la réussite d’un des leurs et c’est fabuleux. Donc c’est un gros soulagement, car nous voulions aussi réussir ces jeux d’un point de vue mobilisation et engagement. »

Propos recueillis par Charlie Réné.

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