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Quatre nouveaux navires pour les îles d’ici 2026

Les navires vieillissants qui desservent les îles sont progressivement remplacés : au total, six nouveaux bateaux entre 2023 et 2026. La défiscalisation locale, maintenue pour ce secteur à 30%, permet l’armement d’un nouveau bateau par an. Par ailleurs, 21 officiers bénéficient de bourses État-Pays pour obtenir des brevets supérieurs en métropole, et les armateurs auront l’obligation d’utiliser le système informatique de connaissement à partir du mois d’octobre.

Le ministre en charge des transports maritimes, Jordy Chan, a fait un point de situation sur ce secteur vital pour les îles. La flotte compte aujourd’hui 20 navires, dont 40% ont plus de 40 ans d’âge, mais l le renouvellement se précise. Après l’Apetahi Express (Groupe Tuatea) et le Hava’i (SNP) en 2024, quatre nouveaux navires sont attendus d’ici deux ans.

  • Le Hawaiki Nui II (SNP), d’une capacité de 1 575 tonnes, qui remplacera le Hawaiki I en 2025
  • Le Dory 2 (France Degage), d’une capacité de 950 tonnes, qui remplacera le Dory 1 en 2026. Ce cargo mixte pourra également accueillir 157 passagers. Il desservira les Tuamotu-Ouest, principalement les îles à vocation touristiques comme Rangiroa et Fakarava.
  • L’Aranoa (Philippe Wong), cargo mixte d’une capacité de 700 tonnes et de 196 passagers, la doubler la desserte des Australes dès 2026.
  • Le Na Hiro Pae (SNA Tuhae Pae), lui aussi attendu en 2026, remplacera le Tuhae Pae qui sera repositionné sur la desserte des Marquises. Il s’agit là encore d’un cargo mixte d’une capacité de 1 500 tonnes de fret et 199 passagers.

Au total, dit Jordy Chan, ces six projets auront bénéficié de la défiscalisation locale (30% de crédit d’impôt pour les navires neufs) pour un montant global de 6,5 milliards de Fcfp. Le conseil des ministres a « décidé de sanctuariser cette défiscalisation locale » à raison de 1,5 milliard par an, ce qui devrait permettre la réalisation d’un nouveau projet par an, et un nouvel appel à manifestation d’intérêt vient d’être publié cette semaine au titre de l’année 2024.

Exporter, couler ou traiter les épaves ?

Il est possible de faire du démantèlement partiel en Polynésie : « Une partie des déchets est exportée, une partie des déchets est envoyée au CET, mais on n’a pas toutes les filières de retraitement sur le territoire, et puis ça dépend vraiment de la volumétrie », dit Jordy Chan, qui rappelle qu’il « appartient aux armateurs de s’assurer et également de provisionner suffisamment pour pouvoir démanteler et traiter les navires qui sont mis en décharge. Aujourd’hui il est difficile d’envisager le coulage des navires. C’est une problématique qui est effectivement abordée par beaucoup d’armateurs, qu’on va discuter avec eux et le ministre de l’Environnement très prochainement. »

Vingt-et-un officiers formés sur 4 ans

Parmi les autres développements, la formation continue de 21 officiers qui bénéficient de bourses État-Pays, grâce au Fonds d’intervention maritime de l’État, pour passer des brevets non disponibles en Polynésie française. Ces formations durent de 3 à 10 mois et permettent  aux bénéficiaires de pourvoir à leurs propres besoins mais aussi à ceux de leur famille pendant la formation.

Enfin, le système de connaissement Revatua, mis en service graduellement depuis 2021, sera rendu obligatoire à partir du mois d’octobre. Il permettra de traiter numériquement plus d’un million de documents chaque année et de procéder plus rapidement au remboursement des sommes prises en charge par le Pays au titre du fret interinsulaire.

 

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