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Élan de sympathie pour Hira Teriinatoofa, qui aurait « bien voulu finir à Paris » lui aussi

L’entraîneur de l’équipe de France de surf, grand artisan des deux podiums olympique décrochés à Teahupo’o, n’est pas du voyage en métropole, où Kauli Vaast célèbre sa médaille d’or olympique en compagnie du manager Jérémy Florès. Dans un long message de remerciement publié ce jeudi, il a salué « tout le staff de la Team France » tout en glissant qu’il aurait « bien voulu finir à Paris ». Son épouse, elle, a dénoncé « une mascarade » et demandé « un minimum de reconnaissance pour ses sacrifices ». Le coach et double champion du monde ISA a reçu une vague de soutien sur les réseaux sociaux.

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On n’aura pas beaucoup vu Hira Teriinatoofa pendant les épreuves olympiques de surf. S’il a plusieurs fois été salué à l’antenne ou cité par Kauli Vaast lors de quelques interviews, l’entraîneur Tahitien, en charge de l’équipe de France depuis quatre ans n’a pas pu être interviewé, pas plus que Fred Robin, autre entraineur de l’Équipe de France de surf, durant la compétition. Une consigne de la Fédération française de surf, qui a indiqué aux médias que la communication serait exclusivement assurée à Jérémy Florès, présenté comme le « manager » de l’équipe de France. Et pendant l’épreuve, l’ancien vainqueur de la Tahiti Pro était effectivement omniprésent : dans l’eau au moment des heats, devant les caméras, et en première ligne, sur le jet-ski du nouveau champion olympique, au moment du sacre et des saluts à la foule.

Recruté en 2023 en qualité de « coach-consultant », en amont des rendez-vous qualificatifs pour les JO, Florès déclarait alors au quotidien L’Équipe avoir été sollicité par la FFSurf pour « apporter des speechs de motivation, pour les Mondiaux ISA et les Jeux Olympiques ». Il ajoutait que « les deux coaches Hira (Teriinatoofa) et Fredo (Robin) sont, eux, plus dédiés à la stratégie et la technique », saluant, dans d’autres interviews deux « grands frères » avec qui il a « appris beaucoup ». Un an plus tard, et quelques jours après le sacre olympique de Kauli Vaast à Teahupo’o, le Réunionnais est le seul des trois techniciens à avoir accompagné Kauli Vaast lors des célébrations parisiennes. Une situation qui interpelle de nombreux polynésiens, étonnés de ne pas voir le coach local sur les photos.

Hira « complètement écarté » ?

Depuis quelques heures des messages de soutien affluent sur les réseaux sociaux, pour saluer le travail, l’engagement ou l’humilité du double champion du monde ISA (en 2004 et 2010), aux côtés de l’Équipe de France depuis 2019. Ou pour tacler un manque de reconnaissance de la « Fédé ». Des réactions à une publications de Hira Teriinatoofa lui-même, qui remerciait, jeudi matin, tous ceux qui ont encouragé les athlètes ou aidé à organiser ces jeux, de la water-patrol à la population de Teahupo’o, en passant par les gendarmes le staff de la Team France… Un message bienveillant qui se conclut par un « j’aurais bien voulu finir à Paris » qui n’est pas passé inaperçu.

Mais c’est surtout le coup de gueule publié, dans la foulée, par l’épouse de l’intéressé, et depuis supprimé, qui a retenu l’attention sur les réseaux. Elle y souligne les « quatre ans de sacrifices, loin de sa famille et de ses enfants » du coach des Bleus. Avant d’expliquer avoir « mal au cœur » : « je n’imagine même pas la déception de mon mari face à cette mascarade. Il a complètement été écarté, et au lieu d’être en ce moment même avec notre champion à Paris, c’est une toute autre personne qui l’accompagne ». « La gloire, il n’en a pas besoin », ajoute-t-elle, demandant « un minimum de reconnaissance pour ses sacrifices » et « un minimum de communication ». « Ils se sont barrés en France sans rien dire » assure le post, très commenté pendant les quelques heures où il est resté en ligne, « C’est Hira qui aurait dû être avec Kauli en France, c’est Hira qui a été là du début à la fin, je suis tellement déçue ».

Difficile de savoir le pourquoi du comment. Hira Teriinatoofa ne souhaite pas en dire plus et veut « passer à autre chose ». Une autre figure du surf commente : « c’est Jérémy qu’ils ont voulu mettre en lumière. Ça aurait été plus juste pour tout le monde de ne pas oublier ce qui a été fait les 3-4 dernières années… c’est dommage, car c’est facile de venir ici, de prendre un local pour avoir accès aux spots plus facilement… À la Fédération d’être claire ».

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