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L’Agence immobilière sociale loge 70 étudiants boursiers

L’Agence immobilière sociale (AISPF) recevait 70 étudiants ce mardi. Tous sont boursiers, et vont bénéficier d’un logement à loyer réduit pour leur année d’étude, qui débute lundi prochain. L’occasion pour les étudiants de première année de découvrir la vie en studio ou en colocation. Si les loyers n’ont pas augmenté, la caution a doublé, après plusieurs dégradations constatées les années précédentes.

Depuis 2016, l’AISPF permet chaque année à une centaine d’étudiants boursiers de bénéficier d’un logement à loyer abordable, à proximité de leur lieu d’étude. À moins d’une semaine de la rentrée, 70 d’entre eux étaient réunis sur le campus ce mardi matin, pour une réunion d’information et de finalisation des dossiers. « Chaque année, l’OPH nous envoie une liste et nous prenons contact avec eux. Pour être éligible, il faut avoir fait sa demande d’aide au logement, être boursier et non redoublant », présente Hanivai Krause, accompagnatrice à l’AISPF. Si les jeunes de la presqu’île et des archipels sont priorisés, d’autres dossiers sont retenus au cas par cas, selon les situations familiales. Des critères remplis par trop d’étudiants pour le parc disponible : « chaque année, nous avons malheureusement une liste d’attente », poursuit Hanivai.

Il faut dire que le loyer est abordable : 15 000 francs par mois pour un studio, un F2 ou une chambre en colocation, dans des hébergements situés à proximité immédiate de l’UPF, à la résidence Central Fac, Outumaoro ou Bel Air. Pour gérer au mieux la réception des dossiers et l’attribution de locations, l’Agence immobilière sociale a recruté une personne de plus cette année, car le temps presse pour ces jeunes qui vont reprendre leurs études le 26 août.

« Une différence énorme » pour ces jeunes

Keola fait partie de ces bénéficiaires. Il va entamer sa 3e année de licence d’informatique et, comme l’an passé, va occuper un studio à Central Fac. « La première fois que j’ai pu bénéficier d’un tel logement, je n’avais pas vraiment de notion de loyer, je ne savais pas quels étaient les prix. Après avoir fait mes recherches, je me suis rendu compte que, sans l’aide, j’aurai dû payer 80 000 francs, une différence énorme », se souvient-il. Un temps décontenancé par la vie en studio, lui qui a grandi « dans une maison familiale avec de l’espace », cette expérience « a changé ma vision des choses, car je n’avais jamais vécu seul et je ne me mettais jamais à la place des gens qui vivent dans de petits espaces ». L’étudiant estime ainsi avoir gagné « en responsabilité », notamment en apprenant « à gérer cet espace et à l’entretenir ».

Risque de mise à l’amende

Des notions qui n’ont visiblement pas touché tous les précédents bénéficiaires. « Tous les ans, nous rencontrons de problèmes en récupérant des logements sales ou avec des dégradations », remarque Hanivai Krause. Pour faire face à cette problématique, une caution de 10 000 francs a été mise en place en début d’année passée. Pour cette rentrée, la somme demandée a doublé. « Ce n’est que 20 000 francs, mais on espère que ça va jouer sur l’attention que portent les étudiants à bien prendre soin de leur logement », conclut-elle.

Une fois la bonne parole prêchée ce mardi matin, les étudiants dont les dossiers étaient déjà complets ont pu assister à leur état des lieux et se voir remettre leurs clefs. Les autres appartements seront progressivement confiés à leurs nouveau locataires, entre jeudi et lundi prochain.

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