Alors que la grève des fonctionnaires territoriaux paralyse en grande partie le trafic aérien inter-îles et menace le rapatriement des scolaires placés en internat, le ministre de l’Éducation veut rassurer les parents: « Tout le monde pourra fêter Noël en famille ». En concertation avec le haut-commissariat, les pompiers de la Direction de l’aviation civile ont accepté de se mobiliser pour faire en sorte de rapatrier les 1 200 élèves avant la fermeture des internats ce dimanche.

Les nouvelles sont bonnes pour les internes des établissements scolaires du fenua. Après les déclarations alarmistes d’Air Tahiti qui affirmait que le quota de vols minimum imposé aux pompiers ne suffirait par à « rapatrier tous les élèves », le ministre de l’Éducation Ronny Teriipaia a voulu rassurer ce matin à l’Assemblée. Il explique travailler depuis plusieurs jours sur un plan : « Tous les élèves seront ramenés chez eux d’ici le début des vacances. C’est vrai que c’est un peu compliqué parce que tous les vols ne sont pas disponibles, mais on fait le nécessaire. Les élèves qui ne pourront pas être ramenés à temps seront pris en charge par un service dédié. Tout sera résolu rapidement, et tout le monde pourra fêter Noël en famille. »

Du côté des grévistes, une « mobilisation exceptionnelle » a été consentie en concertation avec le haut-commissariat. « Nous avons des enfants, nous sommes humains. Il y a Noël qui approche et les internats vont fermer. Nous avons décidé de tout remobiliser dès hier soir pour permettre à ces enfants de retrouver leurs familles” confie Gérard Barff, le secrétaire général de la Fraap. Une décision qui fait suite selon lui à une demande, « presque une petite faveur », formulée par le cabinet du haut-commissaire. Tous les internes devraient donc pouvoir regagner leurs îles avant la fermeture des internats, aussi bien ceux de Tahiti que ceux scolarisés dans d’autres îles. « S’il faut ajouter des vols, nous le ferons pour que les 1 200 élèves puissent être auprès de leurs familles pendant les fêtes », assure-t-il.

Si les pompiers et autres agents mobilisés pour le service minimum se disent à prêts à faire des efforts, ils restent tout de même déterminés à faire valoir leurs revendications. « Nous comprenons les critiques de la population, mais nous demandons également de la compréhension. Cette grève ne concerne pas uniquement les pompiers. Elle touche tous les fonctionnaires qui luttent pour de meilleures conditions de vie », tout de même le secrétaire général de la Fédération, sans doute conscient de l’impopularité du mouvement qui suscite de vives réactions de la population.