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La Fraap accepte de reprendre le dialogue sans parler du point d’indice

Après avoir tenté, en vain, de rallier d’autres organisations syndicales, notamment A Tia i mua et la Fissap, la Fraap se dit désormais prête à reprendre les discussions selon les conditions proposées par le président Brotherson. La fédération avait pourtant insisté sur le fait qu’elle ne négocierait plus avec l’exécutif tant que la question du point d’indice ne serait pas abordée. Elle devrait finalement reprendre les pourparlers sur les autres points du cahier, et concentrer ses négociations salariales, comme l’a proposé le gouvernement, sur  les catégories D et les bas salaires. Pour le point d’indice général, rendez-vous en mars, comme c’était prévu par la présidence.

Le dialogue, enfin ? C’est ce qui se profile autour du mouvement de la Fraap qui en est à son cinquième jour ce mardi. Après avoir rencontré le président de l’assemblée Tony Géros hier, la fédération avait convenu ce matin d’un rendez-vous avec d’autres centrales syndicales A Tia i Mua et la Fissap. L’objectif était de convaincre les autres syndicats – le SFP s’est déjà joint au mouvement, et CSTP-FO, dont sont issus les leaders de la Fraap, n’avait pas été convié – de se joindre à eux à la table des négociations. Une façon de répondre aux arguments du président Moetai Brotherson qui déclarait ne pas vouloir aborder la question du point d’indice avec la Fraap puisque ces discussions devaient concerner tous les partenaires sociaux.

Les autres syndicats « ne veulent pas se mouiller »

“On prend au mot le président lorsqu’il dit que ce n’est pas à nous seuls de revendiquer le point d’indice, mais à tous les syndicats. Nous sommes donc allés les voir. Ils nous soutiennent moralement, mais ils ne veulent pas se mouiller, précise Gérard Barff, secrétaire général adjoint de la fédération. Ils considèrent qu’ils sont déjà convoqués pour en parler, comme souligné par le président, au mois de mars ».

Sans soutien des autres organisations, les grévistes sont contraints de trouver « une autre stratégie pour sortir du conflit ». Et d’accepter les termes de négociations fixés par le gouvernement. Jean-Paul Urima, après avoir discuté avec ses agents, indique être prêt à retourner à la table des négociations pour discuter des 17 autres points du cahier de revendications. Et de négocier des mécanismes de revalorisations salariales spécifiques aux catégories D et aux plus bas salaires de l’administration. « On accepte d’attraper la perche tendue par le président », souligne Gérard Barff, qui s’est résolu à ne parler du point d’indice – et donc de la rémunération de l’ensemble des fonctionnaires – qu’au mois de mars prochain, comme l’avait envisagé la présidence.

Ce qui ne veut pas dire que la Fraap baisse les armes. Le syndicat veut des engagements concrets et la grève, dans la fonction publique et en particulier au sein des pompiers d’aérodromes, principal levier de pression de lé fédération dans ce conflit, continue jusqu’à signature d’un protocole d’accord.

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