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Le dispositif d’alerte par téléphonie mobile opérationnel au 1er février prochain

Déjà actif en métropole, le dispositif FR-Alert, un système d’alerte des populations par téléphonie mobile, commence son déploiement au fenua.  Après un premier test en octobre dernier qui a créé un petit vent de panique chez les abonnés de Vini, une nouvelle phase de tests élargie à tous les opérateurs débutera le 15 janvier prochain, avant un déploiement le 1er février. Qu’elles soient naturelles, industrielles ou sanitaires, les urgences majeures et les consignes à tenir seront relayées à tous les abonnés du fenua.

Imaginez : votre téléphone émet « une sonnerie stridente », impossible à ignorer, même en mode silencieux. Sur votre écran, un message clair s’affiche : « Alerte ! Voici les consignes à suivre pour rester en sécurité. » C’est ce que propose l’État avec le dispositif FR-Alert. Ce système d’alerte des populations par téléphonie mobile est lié au système d’alerte et d’information des populations (SAIP) et au système d’alerte européen EU-Alert. Il est déjà opérationnel dans les outre-mers français et commence son déploiement en Polynésie. Après un premier test inopiné qui avait fait paniquer, en octobre dernier, les abonnés de Vini, une nouvelle phase de tests va débuter le 15 janvier prochain. Cette fois elle sera élargie à tous les opérateurs du fenua. Le colonel Cédric Rigollet, directeur adjoint de la protection civile, explique: « On veillera à indiquer très clairement qu’il s’agit de tests pour ne pas alerter inutilement la population et éviter tout vent de panique, comme ce fut le cas en octobre dernier malgré les mentions test. »

Lors des essais de janvier, le processus sera complet : les autorités déclencheront l’alerte, les opérateurs téléphoniques la diffuseront via leurs antennes relais, et chaque habitant présent dans la zone recevra un signal sonore et un message écrit directement sur son téléphone. Un outil moderne qui viendra compléter les dispositifs classiques comme les sirènes, les annonces radio-télévisées et les messages relayés sur les réseaux sociaux. Ce qui fait la particularité de ce système c’est qu’il permet de cibler les personnes présentes dans une zone menacée. Pas besoin d’installation préalable ou d’application spécifique, ce dispositif utilise la diffusion cellulaire (Cell Broadcast) pour transmettre les messages de sécurité. Une fois activé, il informe donc en temps réel la population. « Avec cette outil de téléphone, grâce à la géolocalisation, les opérateurs selon nos consignes, par exemple si on dit que l’on veut cibler l’alerte sur les Australes, vont cibler la cartographie des Australes et ce sont uniquement les personnes aux Australes qui recevront l’alerte. », précise Émilia Havez, directrice de cabinet du Haut-commissaire.

Le déploiement de FR-Alert tombe à pic. Avec la saison chaude et les fortes pluies qui arrivent, le dispositif prend tout son sens, même si le risque cyclonique reste modéré selon Météo France.  Les premiers tests débuteront le 15 janvier 2025, et si tout fonctionne correctement, FR-Alert sera officiellement opérationnel dès le 1er février.

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