Tribune

Te Hiti Tau Api

Punareva Bonnet - Te Hiti Tau APi © DR

Chères citoyennes, chers citoyens – chères électrices, chers électeurs,

Nous voilà presque arrivés au terme de cette campagne électorale qui prendra fin dans quelques jours. Dans la course effrénée qui mènera Dimanche quelques dizaines de personnes à l’Assemblée, beaucoup on pu perdre de vue le véritable enjeu de ces élections territoriales.
En effet, plutôt que de suivre le leurre du débat statutaire, il est essentiel pour chacun d’entre vous de faire le choix – le seul possible – du développement économique durable de notre fenua.
Comme je l’ai moi même rappelé lors de ma tribune personnelle, il y a pour Te Hiti Tau Api trois éléments essentiels à toute candidature à l’Assemblée Territoriale de Polynésie Française. Une nouvelle génération de dirigeants politiques,une nouvelle gouvernance et un nouveau projet de société.

En effet, ce développement passe par un projet de société concret et réfléchi qui est disponible en version électronique et papier que je vous invite à aller voir sur notre page facebook. Te Hiti Tau Api est un jeune parti ouvert et nous serons d’avoir vos réflexions sur tous les sujets évoqués ainsi que vos suggestions.

Au cours des semaines passées, nous avons choisi de vous présenter ou plutôt de laisser se présenter à vous, plusieurs jeunes gens qui vous ont expliqué les raisons de leur engagement et ce qu’ils et elles attendaient de ces élections. Matairea, a ouvert le bal en parlant de cette jeunesse démissionnaire dont il faisait encore partie hier – dégouté par les dirigeants politiques actuels et inconscient comme la majorité des jeunes du lien que peut avoir le fait de mettre un bulletin dans une urne avec leur avenir. Steven a lui choisi de souligner très justement l’importance de la confiance que tous les Polynésiens devraient avoir, en leurs dirigeants politiques évidemment, en nos institutions et surtout en nous-même. Christelle et Hina ont elles mis l’accent sur la nécessité d’avoir des dirigeants politiques exemplaires : sans condamnations, compétents, efficients, efficaces, porteurs de vraies valeurs et surtout qui travaillent dans l’intérêt général. Huimata nous a brillamment rapporté son histoire et les raisons de son engagement en tant que père de famille polynésien. Il nous a rappelé pourquoi il était du devoir de chaque citoyen de préserver cette Polynésie que nous aimons tant, plus simplement pour nous mêmes mais pour les générations futures. Utarii quant à lui, symbole de cette Polynésie modeste mais travailleuse, nous a par son parcours atypique rappelé que notre jeunesse était pleine de talent d’une part et d’autre part pourquoi la transmission entre générations était primordiale pour l’avenir de notre Fenua. La complémentarité des jeunes et des moins jeunes, de la fougue et de l’expérience est l’élément moteur de la Polynésie de demain.
Chacun de ces hommes et ces femmes aux parcours et aux profils radicalement différents ont un point commun : leur amour de notrefenua. Surtout, ils partagent cette croyance intime que l’espoir est encore permis. C’est cet espoir qui les réunit au sein de Te Hiti Tau Api. Leur foi en notre programme et en ses idées les rassemble autour d’un intérêt commun – un avenir meilleur pour la Polynésie avec un développement économiquement soutenable qui ne compromettra pas l’avenir des générations futures. Chacun d’entre eux est présent sur la liste présentée par Te Hiti Tau Api. Mais au delà de leur capacité à « bien  écrire », ce sont leurs valeurs morales et leur intégrité qui en font des candidats crédibles. Leur inexpérience politique (qui n’enlève rien à leurs compétences personnelles du reste) en vient à être leur plus grand atout. Ils sont à l’image du reste de la liste, des hommes et des femmes qui ne sont pas des professionnels de la politique et qui ont choisi de faire de la politique dans son sens le plus noble : celui de travailler pour l’intérêt de tous. Cette jeunesse se lève aujourd’hui parce que c’est son devoir. Sacrifiée sur l’autel de la satisfaction d’intérêts personnels, cette jeunesse se lève aujourd’hui en acceptant l’idée que les mesures à mettre en place ne seront pas toujours populaires ni faciles pour elle. Mais elles sont nécessaires au développement durable et harmonieux de notre fenua.

Si les générations passées ont choisi de sacrifier la jeunesse d’aujourd’hui, nous, à te Hiti Tau Api ne laisserons plus les mêmes décider pour nos enfants. Et nous espérons que vous ferez de même.

Punareva BONNET
Porte-Parole oe Te Hiti Tau Api

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13 Commentaires

  1. 15 avril 2013 à 18h28 — Répondre

    Excellent Punareva…t'as réussi à rassembler toutes les idées essentielles que nous avons voulu partager au travers de nos tribunes respectives…Mauruuru roa !!!

  2. 15 avril 2013 à 19h03 — Répondre

    Très beau témoignage ! Surtout lorsque l'on sait le temps imparti pour rédiger la tribune 🙂 Voilà de quoi remonter le morale des troupes pour la dernière ligne droite. Merci pour ton travail exemplaire et ton "manque de sommeil accumulé" lol Merci mille fois.

  3. Sean Tauarai Whitman
    15 avril 2013 à 22h50 — Répondre

    j'aime beaucoup la dernière phrase de ta tribune Punareva et je partages cette conviction avec toi/vous à Hiti Tau "Si les générations passées ont choisi de sacrifier la jeunesse d’aujourd’hui, nous, à te Hiti Tau Api ne laisserons plus les mêmes décider pour nos enfants".. fa'aito'ito à dimanche

  4. 15 avril 2013 à 23h01 — Répondre

    Bonjour Punareva,
    Merci pour cette dernière tribune au nom de TE HITI TAU API… Parahi, Quito

  5. 16 avril 2013 à 7h10 — Répondre

    Bonjour PUNAREVA . Bonne chance pour dimanche et vive Te Hiti Tau Api.

  6. 16 avril 2013 à 7h29 — Répondre

    YES! Tout est dit! Merci Punareva, merci Quito, et merci à tous ceux de TE HITI TAU API!
    GO GO GO GO !!!!

    • 16 avril 2013 à 8h26 — Répondre

      C'est dommage que vous ne faites pas les débats télévisés malgré le peu de temps que l'on vous accorde et que l'on vous voit pas assez dans les médias car les médias sont la 2ème puissance. A dimanche

  7. Louis
    16 avril 2013 à 12h46 — Répondre

    « Merci pour cette dernière tribune au nom de TE HITI TAU API », écrit Quito Braun Ortega. Au moins, il y en a un qui est sans illusions sur sa présence au seconde tour des élections.
    Et il n’est pas rancunier envers sa « porte parole » qui a juste oublier de rappeler le nom de son leader. Ouaf!

    • Punareva
      16 avril 2013 à 18h00 — Répondre

      Bonjour Louis,
      C’est en effet la dernière tribune… Avant les élections de Dimanche. Ce n’était pas la peine d’aller se masturber l’esprit en essayant d’y voir des interprétations cachées – à Te Hiti Tau Api, nous avons pour habitude d’être francs dans nos discours. Mais c’est sur que quand on a pas cette habitude, ça peut prêter à confusion.
      Ensuite, contrairement à d’autres il est vrai que nous ne sommes pas du tout dans le culte de la personnalité. Nous proposons une équipe – pas juste un homme – et nous essayons justement de sortir de ce système qui ne laisse au pouvoir qu’une seule personne sans laquelle plus personne n’arrive à réfléchir ou à proposer. Quito est dans la transmission et les jeunes gens que j’ai cités sont tous prêts à prendre la relève. Il me semblait que c’était ça le changement ! Miaou ?

  8. Enrique "Quito" Braun-Ortega
    16 avril 2013 à 16h21 — Répondre

    Bonjour Louis,
    Voici ce que tu m’écrivais le 24 Novembre 2008… !
    Tout autre commentaire est inutile.
    Parahi, Quito
    « « « « «
    Bonjour Quito, » » » » »
    Comme je te l’ai déjà dit au téléphone, je pense que ton retour à la vie publique répond sûrement à une attente de beaucoup de Polynésiens.
    La classe politique actuelle a depuis longtemps donné la preuve de son incapacité à gérer le Pays (et à se gérer elle-même), et surtout à faire avancer notre « pirogue ».
    C’est pourquoi j’adhère à ta démarche et je te propose mon aide… dans la mesure où je puis être utile.
    Depuis vingt ans que je suis devenu polynésien, je pense voir acquis une certaine connaissance de la chose publique locale, que ce soit à travers mon métier de journaliste ou lorsque j’ai travaillé avec Boris Léontieff.
    Pour faire bref, les domaines dans lesquels je peux apporter ma pierre sont principalement de trois ordres:
    – la communication: outre la direction et la création de plusieurs médias locaux, j’ai assuré la communication de la mairie de Arue (création du journal municipal et du site Internet) et celle du Fetia Api (qui est passé de deux à six représentants à l’assemblée).
    – Le tourisme: c’est un domaine auquel je me suis consacré pendant quelque temps, avec la rédaction d’un livre en 1992 (« Tourisme: la voie royale pour l’après nucléaire »), et auquel je continue à m’intéresser de près (voir article dans le TPM de novembre).
    – L’agriculture: avant d’arriver à Tahiti, j’ai été pendant cinq ans rédacteur en chef d’un journal spécialisé dans l’agriculture en Provence. Nous consacrions alors de nombreux articles et dossiers à tout ce qui pouvait contribuer au développement des productions les plus fragiles, celles de fruits et légumes, en insistant sur les questions suivantes: la qualité des produits (gros problème en Polynésie), la commercialisation (diversification, marketing, packaging, concentration de l’offre…), la transformation (en particulier avec la « quatrième gamme » ou la transformation, il y a beaucoup à faire ici), et surtout l’organisation économique, une notion essentielle pour bien répondre aux besoins du marché local et faire face à la concurrence internationale (totalement inconnue ici).
    Comme tout le monde, je m’intéresse aussi à bien d’autres sujets comme l’urbanisme, les transports ou l’aménagement du territoire. Par exemple, j’avais dessiné (dans Tahiti Pacifique) le port avec ses épis pour les paquebots et le remblai de Toata bien avant qu’il ne soit réalisé.
    S’agissant des institutions, il y a bien longtemps que je dis (et j’écrit dans la presse locale) que le seul moyen de les stabiliser est de reprendre le mode électoral des régions françaises avec une liste unique et une prime majoritaire.
    Excepté cette dernière idée (la seule sur laquelle je me suis trouvé en désaccord avec Boris qui voulait conserver les circonscriptions des archipels, on en voit le résultat aujourd’hui), la plupart de mes propositions figurent dans le programme du Fetia Api, dont j’ai été un des principaux rédacteurs en 1998.
    Pour autant, si je te propose mon aide, ce n’est pas forcément pour faire passer mes idées. Si les autres les trouvent bonnes tant mieux, et je ne suis pas le seul à en avoir. Ce qui compte avant tout, c’est de remettre notre pays sur la voie de l’autonomie économique, sur laquelle il a plutôt régressé ces derniers temps. Et ce n’est pas toi qui me contredira si j’affirme que le développement économique passe par la « libération des énergies » en permettant au monde économique d’être moins dépendant de l’administration locale et à travers elle de la classe politique. Là, il y beaucoup de portes cadenassées dont l’ouverture devrait être automatique.
    J’arrête là et j’attends de tes nouvelles.
    Amitiés.
    Louis
    » » » » »

  9. 17 avril 2013 à 14h26 — Répondre

    Je ne sais pas si je suis objectif, mais c'est tout simplement la plus belle tribune écrite sur radio1.pf depuis le début de la campagne. Punareva ta sensibilité et tes mots justes subliment le fond de ce message plein d'espoir. J'enveux à mes yeux d'avoir pu lire et apprécier d'autres textes pendant toutes ces années d'ignorance. Finalement tous plus médiocres les uns que les autres, la vraie beauté était là, à portée de plume… ta plume…

    • Extra Charly
      17 avril 2013 à 16h10 — Répondre

      et la fin c'est "would you marry me" XD

    • Punareva Bonnet
      17 avril 2013 à 18h22 — Répondre

      Mais t'as totalement craqué dis moi !
      Je suis évidemment très touchée, mais clairement je confirme que tu n'es pas objectif 🙂
      PS: Tu me manques aussi

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