Teva Rohfritsch © Cédric Valax

Pas de changement de liste non plus pour A Ti’A Porinetia. Pas de fusions, pas de tractations, aucune alliance et aucun contact avec les autres listes, qu’elles soient encore en course ou non.

Teva Rohfritsch l’affirme, l’enjeu de ce second tour n’est plus le possible retour des indépendantistes aux pouvoir. C’est donc un constat commun que le leader de A Ti’A Porinetia partage avec Gaston Flosse. L’enjeu est donc ailleurs et pour Teva Rohfritsch c’est entre deux autonomies que les polynésiens devront faire leur choix le 5 mai.

Après un vote « de peur », il estime maintenant que les compteurs sont remis à zéro et que les électeurs vont faire ce choix d’une nouvelle autonomie, la sienne, « la seule qui représente le changement ».

Mais avec 25 866 voix de retard sur son adversaire autonomiste les choses ne sont pas si simple. Alors, en dehors de ceux qui auront fait le choix du Tahoeraa au premier tour pour évincer l’UPLD d’Oscar Temaru et qui pourrait changer leur vote au second tour, il reste également le réservoir de voix de ceux qui n’ont de toute façon pas voté pour le Tahoeraa en lui préférant les autres listes – hors UPLD – et surtout les 62 447 abstentionnistes qu’il faut maintenant séduire.

La lutte entre le Tahoeraa et A Ti’A Porinetia ne fait que commencer. Elle s’achèvera dimanche 5 mai au terme du second tour de scrutin. Teva Rohfritsch est confiant malgré la tâche qui l’attend pour convaincre de nouveaux électeurs. Une confiance qu’il image par cette petite boutade « il y a plus de vitamine dans le citron que dans les oranges ».