ACTUS LOCALESÉCONOMIE La Polynésie française convoitée pour ses terres-rares Cédric VALAX 2013-05-13 13 Mai 2013 Cédric VALAX Terres Rares © DR Terres Rares © DR La France leader mondial des terres rares ? C’est la question que pose Mikå Mered dans le « blog des expats » publié dans la version en ligne du magazine La Tribune ce lundi. Et Mikå Mered n’y va pas de main morte ! Dans son article, le PDG de Polariis Cercle Arctique, dresse un bilan sur la gestion de la France quant à ses réserves de terres-rares et plus précisément en Polynésie française, « potentiel détenteur de 30% à 50% du marché mondial ». Les terres-rares regorgent de matériaux indispensables aux nouvelles technologies, prisées par les sociétés à forte demande technologique comme la fibre optique ou les smartphones. Comme l’indique Mikå Mered, ces ressources naturelles représentent un enjeu « politique et géostratégique » pour les pays qui en ont l’accès. Et c’est principalement le cas pour la Polynésie française, puissant vivier de ces métaux. Quel est donc le problème soulevé par Mikå Mered ? Tout simplement, « Paris qui pâtît de son incapacité à gérer des Outre-mer », une France « passive » qui adopte une politique antagoniste à celle menée par le Danemark, qui possède au Groenland des métaux identiques et qui assure ainsi un développement économique pour l’île. Point d’orgue du PDG de Polariis Cercle Arctique : « en Polynésie, le contrôle métropolitain n’est qu’artificiel car la perfusion budgétaire entretient une corruption généralisée, elle-même génératrice d’instabilité économique, politique et sociale. » Conséquence logique de cette inactivité française, le monopole que possède la Chine sur ces ressources mondiales ne pourrait faire qu’amplifier. Mikå Mered rappelle enfin qu’ « en 2011, le jeune sénateur indépendantiste Richard Tuheiava et 29 représentants de l’Assemblée territoriale sont allés jusqu’à pétitionner pour la réinscription de la Polynésie Française sur la liste des territoires à décoloniser de l’ONU afin de repenser un modèle de développement en conformité avec l’article 73 de la Charte des Nations Unies. » La question de la gestion des réserves de terres-rares pourrait donc intéresser nos politiques et devenir cruciale pour le futur gouvernement du président Gaston Flosse. Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)