L’ancienne ministre de l’Outre-mer sous le gouvernement Jean-Pierre Raffarin a été, vous le savez, nommée représentante spéciale de la Polynésie française à Paris.

Un poste crée spécialement pour elle et adopté par 38 voix vendredi dernier après délibération à l’Assemblée de la Polynésie française.

L’opposition s’est alors offusquée de cette création de poste et notamment le sénateur Richard Tuheiava qui s’est « publiquement » indigné face à « l’obstination du gouvernement territorial » de recruter Brigitte Girardin.

Édouard Fritch, le président de l’Assemblée de la Polynésie française a donc tenu à répondre au travers d’un communiqué envoyé ce mardi aux rédactions et dont l’en-tête porte le sigle de l’Assemblée nationale.

Il tient ainsi à « rappeler à l’opposition que le rôle des parlementaires est de voter les lois. En aucun cas ils ne sauraient se substituer au gouvernement polynésien et à ses agents pour porter auprès du gouvernement central les dossiers qui intéressent la collectivité. Ils peuvent en assurer le suivi si ces dossiers ont des implications législatives, mais ils n’ont pas un rôle d’ambassadeur ».

Et Edouard Fritch d’ajouter : « par ailleurs, le sénateur Tuheiava s’est interrogé sur la pertinence politique du choix de Madame Brigitte Girardin. Au regard de l’action passée du sénateur indépendantiste, plus préoccupé par les discussions à l’ONU qu’à Paris, on peut penser que Madame Girardin n’aura pas de difficulté à faire mieux ».

Le président de l’Assemblée de la Polynésie française conclue en invitant « l’opposition à juger au résultat plutôt qu’à engager de vaines polémiques sur les personnes ».