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Règlement de comptes à Marseille : une victime nommée Adrien Anigo

Des policiers à Marseille, sur le lieu où Adrien Anigo, le fils du directeur sportif de l'OM, a été tué, le 5 septembre 2013. © Max PPP

Des policiers à Marseille, sur le lieu où Adrien Anigo, le fils du directeur sportif de l’OM, a été tué, le 5 septembre 2013. © Max PPP

Le fils du directeur sportif de l’OM a été tué dans un règlement de comptes jeudi à Marseille.

Un nouveau règlement de comptes a endeuillé jeudi la ville de Marseille. Mais cette fois, le nom de la victime est plus familier. Il s’agit en effet du fils de José Anigo, le directeur sportif de l’OM, qui traîne lui-même une réputation sulfureuse.

>> A lire – Règlement de comptes à Marseille : le fils de José Anigo tué

© Reuters

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Un père proche du milieu. Bien avant que son fils Adrien ne soit « aspiré par la rue », c’est en effet José Anigo qui faisait parler de lui pour ses relations avec des membres du grand banditisme. José Anigo a en effet été à l’école avec Richard Deruda, surnommé « le boucher » et fiché au grand banditisme. « Je sais qui je suis. J’ai peut-être quelques relations douteuses, mais je ne vais pas tourner le dos à mes amis d’enfance », avait-t-il réagi dans une interview au JDD. « José a grandi dans la rue et eu certaines fréquentations. Mais on peut très bien côtoyer des voyous sans l’être soi-même. L’important est de rester du bon côté de la ligne jaune », estimait son ami Renaud Muselier, député (UMP) des Bouches-du- Rhône.

Un braquage commis avec une voiture de l’OM. Sauf que son fils, lui, a franchi la ligne jaune. Car si le casier judiciaire de José Anigo est vierge, Adrien a eu, pour sa part, plusieurs démêlés avec la justice. Tout commence par l’attaque d’une Poste en septembre 2006. Trois malfrats braquent le bureau des Milles et repartent avec 20.000 euros, rappelle La Provence. Les braqueurs présumés sont alors confondus par la plaque d’immatriculation du véhicule, qui s’est révélé être une voiture louée par Adrien Anigo pour le compte de l’OM.

Des modes d’action très violents. L’enquête de police, et notamment les écoutes téléphoniques, permettent aux policiers d’établir une liste édifiante d’une dizaine de braquages, commis principalement dans des centres commerciaux de Marseille et de ses environs. Et les quatre malfrats se montrent particulièrement violents. « La bande des quatre », dont faisait a priori partie Andrien Anigo, opère en effet à coup de masses, en faisant voler les vitrines en éclat et en tirant des coups de feu d’intimidation. Entre 2006 et 2007, ils parviennent à dérober un butin total de 1,5 millions d’euros. Mais leur amateurisme permet aux enquêteurs la Brigade de répression du banditisme de retrouver leur trace.

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Un procès à venir. Alexandre Distanti, Olivier Garofalo, Antoine Rodriguez et Adrien Anigo sont donc arrêtés et incarcérés en 2007. A la suite d’une erreur judiciaire, Adrien Anigo est finalement libéré en 2010. Le 5 aout dernier, on apprenait toutefois que le « gang des braqueurs à la masse », auquel il est soupçonné d’appartenir, était en attente d’un procès aux assises de Marseille. L’un des braqueurs du gang avait par ailleurs été tué lors d’un hold-up en Espagne.

« La rue a aspiré mon fils ». A l’époque, José Anigo avait même qualifié d' »échec personnel » les démêlés de son fils avec la justice. « La rue a aspiré mon fils, mais ça ne concerne que la justice. Aujourd’hui, ça intéresse qui de dire qu’il a un magasin de sport, une femme et deux enfants ? », s’interrogeait-il précisant que son autre fils, Frédéric, était employé… dans la police municipale.

Source : Europe1

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