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Journal de 12:00 le 29/03/12

Assemblée de la Polynésie francaise. © Cédric VALAX

Législatif :

Suite de la première session extraordinaire à l’Assemblée ce matin…

Séance au milieu de laquelle le président du Pays a fini par faire son apparition, devant un hémicycle à moitié vide, où même les élus UPLD et les îliens ont laissé des sièges vides. Pour répondre à cette demi brochette d’élus : un gouvernement clairsemé, n’écoutant même pas les interventions des élus de son propre camp, baillant, regardant le plafond ou se recoiffant…

Finalement, le président du Pays a fini par prendre la parole. On s’attendait à ce qu’Oscar Temaru évoque les grandes lignes de sa politique pour l’année à venir. C’est en fait un discours idéologique qui a été énoncé. Interrogé sur le retour à la gratuité du dépistage des cancers gynécologiques : Oscar Temaru a répondu que la plus grande maladie des polynésiens était « le syndrome de Stockholm ». Un syndrome qui incite une victime a être attendrie par son bourreau.

« Qu’est-ce qu’une démocratie dans un pays occupé par un autre pays? », s’est interrogé le président du Pays? « La république coloniale que certains soutiennent dans ce pays, elle est périmée : il faut en finir! » a-t-il ajouté. La séance doit se poursuivre cet après midi.

Économie :

Les dépenses de fonctionnement avalent les recettes du Pays.

La Chambre territoriale des comptes vient de rendre public un nouveau rapport. Un rapport concernant la gestion des finances du Pays des années 2005 à 2010. Soit, la période la plus instable qu’ait connu le fenua en matière de gouvernance politique.

On s’en doutait: la situation économique du fenua s’est considérablement dégradée au cours de cette période de 6 ans. En cause, la maîtrise de la section de fonctionnement qui a échappé des mains des dirigeants politiques et qui a fait dérailler une mécanique pas suffisamment bien huilée.

Mais aussi une crise qui n’en finit pas. Avant 2007 : la croissance des prélèvements fiscaux permettrait de dégager de nouvelles capacités de financement. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. La chambre territoriale des comptes déplore l’insincérité des comptes, et le manque de volonté de la part des dirigeants, de prendre les mesures correctives qui s’imposaient.

Parallèlement: la section d’investissement a été peu dynamique. Un manque de dynamisme contraint puisque les dépenses de fonctionnement de la collectivité sont financés, dès le premier franc, par des subvention et des emprunts. La CTC relève que l’encours de la dette a progressé de 60% en 6 ans, et qu’elle représente 74% du total du budget.

Le rapport établit que la crise est avant tout structurelle, et que des réformes portant sur la dépense publique et la fiscalité sont indispensables. Des réformes qui passent, on ne cessera de le répéter, par une réforme de l’administration, la définition de politiques publiques adaptées, et le développement de la fiscalité directe.

Santé :

Les forces armées confrontées à une double évasan, hier…

Les forces armées ont du procéder à deux évacuations sanitaires simultanées, hier : la première à Huahine, et la seconde à Fakarava. L’Evasan de Fakarava concernait une cinquantenaire, stabilisée, transférée dans l’un des Gardian de la flotille et rapatriée à Tahiti où elle a été prise en charge à l’hôpital du Taaone.

Du côté de Huahine, c’est un quadragénaire dont le pronostic vital était engagé qu’il a fallu transporter à bord du Dauphin. Le patient est actuellement soigné au service de pneumologie dans un état stable.

Social :

L’OPH accuse Poema Tang d’instrumentalisation à des fins politiques.

Le ministre de l’Aménagement, Louis Frebault a convoqué la presse ce matin pour répondre aux accusations de Poema  Tang. Concernant sa politique menée pour le développement des logements sociaux,  il affirme par exemple agir pour la réhabilitation des immeubles insalubres.

Il refuse également de laisser penser que les locataires de ces logements sont victimes d’expulsions abusives ou bien encore de loyers trop chers. Pour le ministre de l’aménagement et du logement, la lettre ouverte de Poema Tang a pour but d’instrumentaliser ces locataires à des fins politiques.

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