INTERNATIONAL Ukraine : les opposants craignent une intervention de l’armée Samia Stambouli 2014-02-02 02 Fév 2014 Samia Stambouli ESSENTIEL – Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry rencontre samedi à Munich les dirigeants de l’opposition. #ESSENTIEL – Kerry s’est rendu à Munich pour soutenir l’opposition. – Une intervention de l’armée serait en préparation selon l’un des leaders de l’opposition. – Le parti de Timochenko affirme que le pouvoir prépare l’état d’urgence. – L’amnistie est entrée en vigueur samedi. #LES DERNIÈRES INFOS Kerry soutient l’opposition… Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a apporté samedi le soutien américain et européen aux opposants ukrainiens, affirmant que « les Etats-Unis et l’Union européenne se tiennent au côté du peuple ukrainien dans son combat » pour se rapprocher de l’Europe. « Ils se battent pour le droit de s’associer à des partenaires qui les aideront à réaliser leurs aspirations. Ils considèrent que leur avenir ne dépend pas d’un seul pays », a affirmé le chef de la diplomatie américaine dans une allusion à la Russie, lors d’un discours prononcé à la Conférence de Munich sur la sécurité. Kerry doit rencontrer les leaders de l’opposition, dont l’ex-boxeur Vitali Klitschko. … L’UE aussi. Le chef de la diplomatie allemande Frank-Walter Steinmeier a appelé pour sa part le président ukrainien Viktor Ianoukovitch à « remplir ses engagements » devant l’opposition en jugeant que c’était « la seule chance de trouver une issue à la confrontation politique ». Vers une intervention de l’armée ? Face à cette crise sans précédent qui inquiète de plus en plus à l’étranger, l’armée ukrainienne a exigé vendredi des mesures d’urgence, affirmant que l’escalade de la contestation menaçait « l’intégrité territoriale » de cette ancienne république soviétique. En marge de la conférence internationale sur la sécurité à Munich, l’un des leaders de l’opposition ukrainienne, Arseni Iatseniouk, a mis en garde les Européens contre une intervention « très probable de l’armée » contre les manifestants. Le parti de l’opposante emprisonnée Ioulia Timochenko a affirmé samedi que le pouvoir ukrainien était en train de préparer l’instauration de l’état d’urgence pour mettre fin à plus de deux mois de contestation. L’enquête des services de sécurité ukrainiens (SBU) pour « tentative de prise du pouvoir » annoncée dans la nuit de vendredi à samedi « est un élément d’un scénario de force, de la préparation de l’instauration de l’état d’urgence », a déclaré Grigori Nemyria, un responsable du parti Batkivchtchina. La Russie dénonce l’ingérence étrangère.La Russie qui a joué un rôle clé pour convaincre le pouvoir ukrainien à renoncer à un accord d’association avec l’UE, une volte-face à l’origine de la contestation, a accusé samedi les Européens d' »encourager » les radicaux à Kiev. « Qu’est-ce que l’incitation à la protestation violente a à voir avec la promotion de la démocratie? », a lancé à Munich le chef de la diplomatie Sergueï Lavrov. Des actes de torture. La Maison Blanche s’est dite « atterrée » vendredi par les actes de torture qu’un opposant au pouvoir ukrainien, Dmytro Boulatov, a dit avoir subis pendant une semaine. Evoquant « les informations de plus en plus nombreuses sur des opposants qui disparaissent, qui sont battus et torturés, ainsi que des attaques contre des journalistes », le porte-parole du président Barack Obama, Jay Carney, a jugé « particulièrement inquiétant » que certains cas semblent « montrer l’implication des forces de sécurité ». L’amnistie entre en vigueur. Dans ce contexte, l’amnistie promulguée vendredi par le président Ianoukovitch et entrée en vigueur samedi n’apparaît que comme un ultimatum donnant 15 jours à l’opposition pour quitter les lieux publics occupés, ce que les contestataires ont refusé d’emblée. Source Europe 1 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)