Déjà concurrente l’année dernière, la Hawaiienne Linda Robb s’est alignée au départ de la Te Aito et a terminé sa course de 16 kilomètres. Le conseil de la doyenne : pour rester jeune, n’abandonnez pas la pratique sportive. De son côté, Charley Maitere de Te Aito Events prévient : avec chaque fois davantage de rameurs internationaux sur des événements comme le Te Aito, et les occasions manquées aux derniers jeux du Pacifique, les concurrents extérieurs pourraient grignoter la suprématie tahitienne.
C’est la doyenne des rameuses de la 35e édition du Te Aito. La Hawaiienne Linda Robb a couvert sans problèmes les 16 km de la course des vahine Masters, en un peu plus de 2 heures et 20 minutes (les résultats ne sont pas encore officiels) « mais mon chrono indiquait 20 kilomètres », dit en souriant cette femme de 72 ans.
« J’ai commencé à ramer en 1984, avec Nappy Napoleon (fondateur du Anuenue Canoe Club de Hawaii, ndr), jusqu’en 1996 quand je suis tombée très malade, se rappelle Linda Robb. Je n’ai pu avoir aucune activité physique pendant 18 ans, et je m’y suis remise en 2015, à 64 ans ».
« J’encourage quiconque pratique un sport à s’accrocher, parce que si vous vous arrêtez, vous perdez toute cette capacité, cette mobilité. Le sport vous fait rester jeune, vraiment ! » Linda et son mari, qui adorent venir au fenua, ont pris le chemin de Raiatea pour de vraies vacances.
De plus en plus de rameurs étrangers : « Il ne faut pas qu’on s’endorme », dit Charley Maitere
Cette édition a accueilli 85 rameurs étrangers, dit CharleyMaitere de Te Aito Events. Si les rameurs extérieurs doivent toujours venir se mesurer aux Tahitiens pour savoir où ils en sont dans le sport, l’organisateur est prudent : « Quand on analyse les résultats des Jeux du Pacifique, on voit qu’on perd des médailles. Les autres arrivent en force, il ne faut pas qu’on s’endorme, dit-il, J’espère que le va’a va se réveiller en même temps que le Te Aito. »