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A 85 ans, il va grimper l’Alpe-d’Huez à vélo

Comme d’autres cyclotouristes, Georges Burgraff va tenter de monter l’Alpe-d’Huez. A 85 ans. © MAXPPP

BON PIED, BON ŒIL – Georges Burgraff espère boucler l’ascension des 21 virages en 2 heures.

C’est devenu un rituel. Tous les cinq ans, et ce, depuis son 50e anniversaire, Georges Burgraff se lance des défis sportifs. Rien de si étonnant, à ceci près que le Grenoblois est né en… 1929 et qu’il est donc aujourd’hui âgé de 85 ans ! Cet ancien champion de France moto et membre de l’équipe de France de bobsleigh – une participation aux JO de 1968 à Grenoble – a décidé de marquer le coup, en grimpant à vélo, mardi, les 21 mythiques virages de l’Alpe-d’Huez.

« Un défi pour voir où j’en suis. » « C’est une règle que je me suis fixé », glisse Georges Burgraff au micro d’Europe 1. « Je réalise ce genre de performances pour savoir où j’en suis physiquement. » Le Grenoblois a le goût du défi dans les gènes, puisque son père était professeur de gymnastique. Recordman du monde moto à 66 ans des 100 km départ arrêté, à une vitesse moyenne de 272 km/h, « Geo » avait déjà avalé la montée de l’Alpe d’Huez, au départ de Meylan, pour fêter ses 80 ans. Il tentera cette fois de monter « l’Alpe » par les 21 virages, ces virages qui tourmentent régulièrement les coureurs du Tour de France…

55 pulsations-minute. Georges Burgraff est un athlète hors-pair au cœur de sportif, comme en témoigne son nombre de pulsations cardiaques : 55 par minute, un chiffre très peu élevé. Il espère boucler l’ascension de mardi en 2h00 et compte la réaliser d’un trait – « si je fais un arrêt, je ne repars pas » – en compagnie d’amis qui le soutiennent dans son entreprise. « Et j’ai intérêt à y arriver, ils m’attendent avec le champagne ! », ajoute-t-il dans un sourire.

Plus qu’une performance, la pratique du sport est un art de vie chez Georges Burgraff. « Pour être bien dans sa peau, il faut faire du sport, surtout quand on est en bonne condition physique, on oublie tous les soucis », insiste-t-il. Cette montée de l’Alpe-d’Huez pourrait être son dernier défi : dans 5 ans, il aura 90 printemps. « Faire des projets quand on a 85 ans, il faut déjà y arriver (à cet âge, ndlr). Alors, pour après… », concède le Grenoblois. « Inch allah comme on dit. »

Source : Europe1